Les activités académiques sont perturbées dans les huit universités d’Etat au Cameroun, suite à un mouvement de grève lancé par le Syndicat national des personnels d’appui des universités d’Etat du Cameroun (SYNAPAUC), a constaté APA mardi.
Ces derniers qui réclament de « meilleures conditions de travail » observent depuis lundi un débrayage suite à l’expiration il y a un mois d’un préavis de grève lancé par le Syndicat.
D’après les initiateurs de cette grève, le mouvement est « très suivi » dans toutes universités, notamment dans les universités de Bamenda, Buéa, Douala, Dschang et Ngaoundéré où les activités fonctionnent au ralenti.
Ce mardi matin, la situation était assez tendue à l’université de Douala, où plusieurs dizaines de personnels, tous vêtus en noir, ont envahi le campus principal pour exprimer leur colère.
Munis de pancartes, ils tenu à exprimer leur « ras-le-bol » par rapport à leurs conditions de travail.
«Nous vivons mal, nos salaires sont bas, l’actuel recteur a supprimé la quasi-totalité de nos avantages», ont scandé des manifestants.
Au centre de leurs revendications, la revalorisation des salaires de base de l’ordre de 44,5%, l’affiliation à la sécurité sociale et le paiement de diverses primes.
«Comment pouvez-vous comprendre aujourd’hui qu’un employé de l’université gagne moins de 36 000 FCFA ?», se sont-ils interrogés.
Face à la détermination des grévistes décidés à « manifester librement sans crainte dans le respect de la législation et de la réglementation en vigueur », les autorités académiques ont haussé le ton.
« L’université est un endroit clos et apolitique. Par conséquent, toute agitation sous le fallacieux prétexte de revendication sociale de nature à perturber la quiétude de travail au sein des campus de l’université de Douala rencontrera toute la rigueur des dispositions réglementaires en la matière », a déclaré François Xavier Etoa le recteur de l’université de Douala.
Ce dernier a déclaré avoir « demandé s’il y avait des personnels qui touchent un salaire inférieur au SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti). Ils m’ont dit qu’il y en a 634. Mais après vérification, ils ne sont que deux seulement».
Pendant que les deux camps restent campés dans leurs positions, les activités restent perturbées, d’autant que les personnels d’appui des universités d’Etat n’entendent pas mettre un terme à leur grève tant que leurs revendications n’auront pas été prises en compte.
MOO/te/APA