C’est par un rendez-vous manqué, avec le ministre camerounaise des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), Narcisse Mouelle Kombi que Pascal Siakam, championnat américain de basket-ball (NBA) avec les Raptors de Toronto, a achevé ses vacances dans son pays natal, a constaté APA sur place.
Attendu, en compagnie du président de son club, Michael Ujiri Masai, le 10 août dernier par le chef dudit département, qui venait de le présenter comme «icône mondiale» par voie de communiqué, celui qui vient également de remporter le titre de joueur ayant le plus progressé dans la saison a pointé aux abonnés absents.
Face à cette désillusion, une note d’excuses, émanant de la fédération nationale de la discipline, regrette que la rencontre n’ait malheureusement pu être honorée «malgré les assurances préalablement données» par l’athlète, elle qui souhaitait vivement que la reconnaissance de la patrie à Pascal Siakam, déjà exprimée par le chef de l’État Paul Biya, soit réaffirmée par le Minsep «à travers une audience de courtoisie et de communion patriotique».
Selon des proches, le basketteur est reparti vers les États-Unis pendant le long week-end de la Tabaski, mettant ainsi fin à un séjour controversé dans son pays natal. En effet, arrivé le 3 août dernier à Douala, la métropole économique, l’ailier fort, aujourd’hui âgé de 25 ans, Pascal Siakam, qui ne semble pas apprécier les bains de foule, s’était rendu dans la région de l’Ouest afin de se recueillir sur la tombe de son père.
À son retour dans la même ville, il se fit attendre pendant 4 heures à l’orphelinat SOS village d’enfants, où ses jeunes hôtes lui réservèrent néanmoins un accueil des plus chaleureux. Par la suite, le champion, avec un autre gros retard, refusa d’accorder des interviews à la presse, qui l’attendait dans un hôtel de la place.
«Je suis au Cameroun pour un voyage privé dont le but est d’aller sur la tombe de mon père, être en famille et organiser mon camp de basket pour la prospection des jeunes talents. A mon arrivée, je n’ai pas vu l’importance de venir m’accueillir à l’aéroport. Pour moi, c’est un voyage privé. J’ai été toujours une personne privée, je n’ai pas pensé à la foule», a-t-il déclaré plus tard.
Ce comportement du basketteur a agacé de nombreux compatriotes, qui se sont lâchés sur les réseaux sociaux en parlant d’ «attitudes distantes ».
FCEB/cat/APA