APA-Dakar (Sénégal) Par Abdourahmane Diallo
L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se prépare à une croissance économique de l’ordre de 6,5 % en 2024, selon les prévisions de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
Le premier Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) pour l’année 2024 s’est ouvert ce jeudi à Dakar sous la présidence du ministre ivoirien des Finances, Adama Coulibaly. Dans son allocution d’ouverture, il a partagé des perspectives « encourageantes » et évoqué les projets à l’ordre du jour pour l’union.
Selon les projections de la BCEAO, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’Uemoa devrait atteindre 6,5% en termes réels en 2024, a annoncé M. Coulibaly, précisant que cette accélération économique sera principalement soutenue par la bonne tenue des productions extractives et manufacturières.
Malgré cette perspective économique favorable, a relevé le ministre Adama Coulibaly, l’espace communautaire reste vulnérable aux fluctuations de la conjoncture internationale ainsi qu’aux défis sécuritaires et socio-politiques internes, sans oublier les effets néfastes du changement climatique.
Il a également mis en lumière l’importance de la collaboration régionale pour renforcer la résilience de l’Uemoa face à ces défis, soulignant ainsi l’engagement des États membres à travailler ensemble pour assurer la prospérité économique et le bien-être des populations.
En outre, le ministre a exprimé sa confiance dans la capacité de l’Union à surmonter les obstacles et à saisir les opportunités de développement, grâce à une gouvernance économique et financière solide ainsi qu’à des réformes structurelles judicieuses.
Pour cette première réunion annuelle, plusieurs sujets clés sont au centre des discussions. Tout d’abord, les ministres examineront en détail la situation économique et monétaire de l’Uemoa, en se basant sur le rapport présenté par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest pour l’exercice clos en décembre 2023.
Un autre point important à l’ordre du jour concerne la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Les ministres devront approuver les montants seuils complémentaires nécessaires pour renforcer l’application de la loi uniforme relative à cette lutte, adoptée par les États membres de l’Umoa.
Une demande de dérogation pour la réforme de la législation sur la répression du faux monnayage, présentée par la République du Bénin, sera aussi examinée par les ministres.
Par ailleurs, une nomination importante sera soumise à l’approbation des ministres : celle du représentant de la Guinée-Bissau au sein du Comité de politique monétaire de la BCEAO.
Les ministres exprimeront également leur opinion sur les comptes de la Banque centrale pour l’exercice financier précédent, ainsi que sur les comptes annuels de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour l’exercice clos en décembre 2023.
Le projet de budget de l’Autorité des Marchés Financiers de l’Union monétaire Ouest-africaine (AMF-Umoa) pour l’exercice 2024 sera examiné, tout comme les travaux de réforme institutionnelle et organisationnelle de cette même agence.
Enfin, les ministres évalueront les projets de décision relatifs à la désignation des représentants des États membres de l’Umoa dans les conseils d’administration de la Bourse régionale des valeurs mobilières et du dépositaire central banque-règlement.
ARD/te/APA