Face aux défis économiques, la Tunisie explore les moyens de mieux utiliser les transferts de fonds de sa diaspora pour soutenir le développement national. Cela, en définissant des stratégies et en renforçant la coopération institutionnelle autour de ces ressources précieuses.
Un atelier organisé par le Bureau pour l’Afrique du Nord de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le ministère tunisien de l’Économie et de la Planification a récemment exploré des moyens d’optimiser les transferts de fonds de la diaspora tunisienne pour soutenir le développement national.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large de la CEA visant à renforcer les liens entre migration et développement en Afrique.
Malgré les récents défis économiques mondiaux, les envois de fonds des migrants tunisiens se sont montrés résilients, constituant une ressource indispensable pour l’économie. Le Coordonnateur résident des Nations Unies en Tunisie, Arnauld Péral, a salué cette stabilité et exprimé sa reconnaissance pour le soutien de la CEA et la collaboration des institutions nationales tunisiennes.
Il a également souligné le rôle central du ministère de l’Économie et de la Planification dans cette initiative, un partenariat essentiel pour intégrer ces contributions dans le développement national.
Samia Hamouda, économiste au Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord, an mis en avant la nécessité d’une coordination efficace entre les institutions tunisiennes pour optimiser l’impact des envois de fonds. Elle a appelé à des discussions constructives afin d’identifier les priorités tunisiennes et les opportunités offertes par la diaspora.
Cette mobilisation institutionnelle est primordiale pour structurer et canaliser les flux financiers de la diaspora vers des projets de développement durable et ambitieux.
Intégrer les transferts de fonds dans le plan de développement national
Tarek Bouhlel, Directeur de la Coopération africaine au ministère tunisien de l’Économie et de la Planification, a annoncé que le plan national de développement 2025-2030 de la Tunisie intégrera pour la première fois les transferts de fonds comme levier de financement du développement.
Il a remercié la CEA et les partenaires nationaux pour leur participation active et a insisté sur la nécessité de poursuivre la collaboration pour assurer le succès de cette initiative, qui permet d’ancrer les transferts de fonds dans une stratégie de développement à long terme.
L’atelier a réuni une soixantaine de participants issus de divers secteurs, notamment des ministères, des agences gouvernementales, des organismes de planification et d’investissement, des Nations unies, ainsi que des représentants du secteur privé et de la société civile.
ARD/Sf/te/APA