Le Sénégal ambitionne de porter sa production de noix de cajou à un niveau record en 2025, avec un objectif oscillant entre 180 000 et 200 000 tonnes, selon l’Organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt (ORSRE).
Le Sénégal vise une hausse significative la production de noix d’anacarde par rapport aux 150 000 tonnes enregistrées en 2024, pour atteindre 150, voire 200 000 tonnes cette année.
Parallèlement, les autorités visent à accélérer la transformation locale des noix de cajou, actuellement limitée à 6 %, en portant ce taux à 30 % à moyen terme. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE) et du projet Agropole Sud, qui ambitionnent de structurer et d’intégrer davantage la filière au tissu économique national.
Cependant, le secteur fait face à plusieurs défis, notamment le manque d’infrastructures de transport entre les zones de production, principalement situées en Casamance, et les points d’exportation, tels que Dakar. Le faible accès au financement pour les producteurs locaux ainsi que la prédominance des intermédiaires étrangers pèsent également sur la filière.
Pour pallier ces obstacles, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures, dont le dragage du port de Ziguinchor pour faciliter les exportations, la mise en place de zones de transformation agro-industrielles et un renforcement du financement de la chaîne de valeur anacarde par la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ).
S’inspirant de la stratégie ivoirienne, qui vise à transformer 50 % de sa production d’ici 2030, le Sénégal espère faire de l’anacarde un levier de croissance économique et de création d’emplois.
TE/Sf/APA