Plusieurs facteurs, dont l’accès aux financements, entravent le déploiement d’une industrie verte au pays de la Teranga.
Comment allier compétitivité et préservation de l’environnement ? Cette question était au cœur des discussions lors du panel organisé jeudi 25 janvier à Dakar par le Bureau de Mise à Niveau des entreprises sénégalaises. La rencontre axée sur le thème : « Les défis d’une industrie verte au Sénégal », a permis aux différents participants d’analyser les contraintes et limites de l’industrialisation verte.
« L’industrialisation verte présente plusieurs défis, dont le respect des normes environnementales en tant que défi réglementaire majeur. La conciliation entre compétitivité et préoccupations environnementales constitue une autre problématique essentielle. Un dernier défi crucial concerne le financement, avec des difficultés parfois rencontrées pour établir un lien entre compétitivité et développement durable. Accompagner les entreprises dans leurs investissements coûteux et souvent peu évidents en termes de rentabilité reste une préoccupation centrale, soulignant l’importance de l’accès aux financements », a expliqué la Directrice du BMN, Mme Fatou Dyana Ba.
Malgré ces nombreux obstacles, a relevé Mme Ba, le BMN à travers ses programmes d’accompagnement, a permis à certaines entreprises d’être compétitives tout en intégrant des pratiques visant à préserver l’environnement. L’exemple de la société Eiffage, qui a réalisé des économies substantielles sur ses dépenses énergétiques grâce à l’utilisation de l’énergie photovoltaïque, illustre de manière concrète le succès de cette approche. Elle a ainsi invité les entreprises à se rapprocher de son institution pour bénéficier de telles assistances.
Sur le plan international, de nombreux mécanismes sont désormais mis en place pour financer les projets de développement respectueux de l’environnement. C’est le cas notamment du Fonds vert climat auquel La Banque Agricole du Sénégal (LBA) est accréditée. Au vu de la complexité de l’accès à ces ressources, Aliou Seydi, de la LBA a exhorté les entreprises à davantage travailler sur « la logique climatique » de leurs projets.
Au Sénégal, de nombreuses institutions s’activent pour mobiliser des financements verts. Tout en saluant l’initiative du BMN, M. Cheikh Fofana, Conseiller technique du directeur de l’Environnement et des établissements classés, a invité les différents acteurs à coordonner et à mutualiser leurs forces pour plus d’impacts.
ARD/te/APA