Le climat des affaires au Sénégal s’est détérioré de 8,6 points en variation mensuelle au terme du mois de janvier 2020, selon une enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) auprès des chefs d’entreprise.
L’indicateur synthétique de ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est passé de 99,5 points en décembre 2019 à 91 points un mois plus tard. Il est ainsi resté en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. Selon la DPEE, « cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des industriels, entrepreneurs de bâtiments et travaux publics (BTP) et prestataires de services.
Dans l’industrie, la DPEE révèle que les difficultés de recouvrement des créances (37%), la concurrence supposée déloyale (34%) et l’insuffisance de la demande (34%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité.
Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-9,9 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs à la production, aux commandes reçues et stocks de produits finis. La dégradation des soldes d’opinion relatifs aux perspectives de production, commandes et stocks de produits finis a, aussi, contribué à la baisse de l’indicateur du sous-secteur.
Concernant le sous-secteur des BTP, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés par la DPEE sont les difficultés de recouvrement des créances (86%), l’accès difficile au foncier (43%), la concurrence supposée déloyale (43%) et l’insuffisance de la demande (43%).
En outre, le climat des affaires s’est tassé (-9,5 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec la détérioration des soldes d’opinion relatifs à l’activité et aux commandes privées. Le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives d’activité et de commandes privées a, aussi, participé au repli de l’indicateur du sous-secteur.
Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué les difficultés de recouvrement des créances (53%), la concurrence jugée déloyale (47%), l’insuffisance de la demande (26%) et la fiscalité (21%) comme les principales entraves à l’activité, en janvier 2020. Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé (-10,7 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel. Cette situation traduit la détérioration des soldes d’opinion relatifs aux tarifs pratiqués, commandes, chiffre d’affaires et perspectives de commandes.
Sur une base annuelle, le climat des affaires s’est tassé de 7,2 points, en janvier 2020.
MS/te/APA