L’extraction du pétrole, du gaz et des minerais a généré un peu plus de 380 milliards de FCFA en 2023 selon le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
En 2023, le secteur extractif a enregistré une nette progression, avec des revenus totaux de 380,03 milliards FCFA (soit 628,85 millions USD). Cela représente une hausse de 39 % par rapport à l’année précédente, souligne le dernier rapport de l’TIE,rendu public ce lundi.
Le document précise que cette augmentation de 102 milliards par rapport à 2022 s’explique essentiellement par les redressements fiscaux de la Sabodala Gold Operations pour 14,16 milliards FCFA et des Ciments du Sahel pour 2,5 milliards FCFA.
A cela s’ajoute la hausse de l’impôt sur les sociétés, essentiellement pour Sabodala Gold Operations, Petowal Mining Company SA, et Société minière de la vallée du fleuve Sénégal, pour 50,28 milliards FCFA et les dividendes versés à l’État, principalement par Industries Chimiques du Sénégal, pour 25 milliards FCFA.
Au-delà des chiffres, ces revenus ont été en majorité redistribués dans le budget national. Ainsi, 346,19 milliards FCFA, soit 91,10 % des revenus extractifs, ont été intégrés au budget de l’État.
Parallèlement, les paiements sociaux et environnementaux ont augmenté, passant de 13,80 milliards FCFA en 2022 à 16,95 milliards FCFA en 2023.
Le secteur extractif joue un rôle clé dans l’économie nationale. En 2023, il a contribué à 31,89 % des exportations, 9,40 % des recettes budgétaires totales et 4,72 % du PIB national.
Parmi les principales productions, l’or se démarque avec 11,72 tonnes produites pour une valeur de 484,41 milliards FCFA, suivi du ciment et des phosphates, évalués respectivement à 240,05 milliards FCFA et 67 milliards FCFA.
Cependant, sa contribution à l’emploi reste marginale, représentant seulement 0,16 % de l’emploi total, note le rapport.
Malgré ces réalisations, plusieurs défis demeurent pour améliorer la gouvernance extractive. Le rapport souligne la nécessité de renforcer la transparence à travers la publication régulière des données de production et d’exportation, ainsi que l’amélioration de la plateforme Govin pour assurer une gestion sécurisée et efficace des informations.
Des efforts supplémentaires sont également requis pour intégrer les questions de genre et d’emploi local dans les politiques extractives.
ARD/te/Sf/APA