Sénégal : 33% des pêcheurs connaissent le Code la pêche (sondage)
L’enquête téléphonique sur le Code de la pêche a été réalisée par la Direction générale du projet Dekkal Guedj après consultation avec la Direction des pêches maritimes (DPM) du Sénégal.
Au Sénégal, une enquête téléphonique sur les perceptions des parties prenantes concernant le Code de la pêche et les moyens de le réviser a interrogé environ 17.000 personnes dont environ 4 400 personnes ont fourni des réponses complètes. Cela représente un taux de réponse d’environ 26%. Parmi ces répondants, 64% sont des hommes et 36% des femmes. Environ 63% sont des adultes et ou 33% étaient des jeunes. La plupart des répondants proviennent des zones du Sine-Saloum (centre), de la Petite Cote et du Cap-Vert (ouest).
« Environ 33% des répondants disent connaître le code. Environ 25% disent qu’ils ne connaissent pas du tout le Code. Des efforts pourraient être faits pour mieux vulgariser le Code », rapporte le sondage dont les résultats sont transmis à APA.
Le document indique que 38% des répondants pensent que le Code de la pêche est appliqué dans leurs zones, alors que 32% déclarent connaître la LPSPA. La plupart disent ne connaître que certains éléments de la Lettre de politique sectorielle des pêches et de l’aquaculture (LPSPA) tandis qu’environ 25% disent ne pas connaître du tout la LPSPA.
De leur côté, environ 47% des répondants souhaitent que le Code de la pêche soit révisé de manière significative, là où 15% souhaitent sa meilleure compréhension. Environ 13% souhaitent quelques modifications du Code et 13% souhaitent qu’il soit disponible dans les langues locales. Seule une personne sur dix environ souhaite son application rigoureuse.
Une grande majorité de personnes (plus de 3 sur 4 ou 77%) souhaitent que le code exige des consultations systématiques sur sa mise en œuvre – tous les ans ou tous les deux ans. Moins d’une personne sur dix ne pense pas qu’une obligation de consultation soit nécessaire.
Une majorité encore plus grande de personnes – environ 82% – pense qu’il devrait y avoir une meilleure participation des parties prenantes dans les décisions telles que l’attribution des licences et des accords, les quotas, les droits d’accès, etc. Seuls 11 % environ pensent que la situation actuelle est acceptable.
Environ 2/3 des personnes, soit 66%, pensent que le Code en général devrait augmenter la taille des mailles des filets de pêche. Environ 15% pensent que les maillages actuels sont adéquats.
« (…) plus de 70% des répondants pensent que le Code devrait attribuer un plus grand transfert des droits d’utilisation et de gestion aux groupes légalement établis. Seuls 11% des répondants sont contre le fait que le code prévoit des droits de gestion et d’utilisation plus importants au niveau local. Plus de 77% des pêcheurs pensent que le code devrait permettre et encourager la professionnalisation de la transformation du poisson. Environ 12% ne sont pas d’accord. Une grande majorité des répondants (84%) pensent que le Code devrait intégrer et formaliser le statut de surveillant/pêcheur. Moins de 8% ne sont pas d’accord », indique le sondage de Dekkal Guedj.
Il souligne qu’un peu plus de la moitié (53%) des répondants pensent que le Code doit intégrer le pétrole et le gaz offshore. Un peu plus de la moitié (53%) des personnes interrogées pensent que le code doit intégrer le pétrole et le gaz offshore, pendant que 41% pensent que le pétrole et le gaz offshore devraient être intégrés et que les communautés de pêcheurs devraient avoir plus de moyens d’influence. Moins de 3% pensent que le code n’a pas besoin d’intégrer le pétrole et le gaz offshore.
« En général, les répondants souhaitent que le code soit révisé et que davantage de droits et de pouvoirs soient délégués aux acteurs locaux. La grande majorité souhaite que les transformateurs et les surveillants/pêcheurs soient reconnus et professionnalisés », conclut le sondage.
TE/APA