Au début du mois d’avril, la Côte d’Ivoire et le FMI se sont entendus autour d’un financement de 3,5 milliards de dollars. Ces fonds viendront en appui du plan national de développement (PND) décidé par le gouvernement ivoirien.
Compte tenu de la bonne santé économique de la Côte d’Ivoire, un accord a rapidement été trouvé. Les bons résultats du pays durant la pandémie ont notamment rapidement convaincu le FMI. En effet, Abidjan était parvenue à maintenir une croissance positive contrairement à de nombreux pays du continent rentrés eux en récession.
Un plan national pour une société ivoirienne plus prospère et plus solidaire
Les fonds alloués par le FMI viendront en appui aux projets du PND voulu par le Président Ouattara pour accélérer le développement économique et social de la Côte d’Ivoire. Ce plan doit confirmer le rôle moteur de la Côte d’Ivoire dans l’économie ouest-africaine. Avec près de 6% de croissance, le pays affiche l’une des meilleures dynamiques du continent. Fort de ses succès, Abidjan est passé, en 2022, de la catégorie des pays fragiles à pays à revenus intermédiaires.
Lancé en 2021, son déploiement est prévu jusqu’en 2025. Il repose sur six piliers dont la formation et l’emploi, le développement régional, l’amélioration de la gouvernance et l’industrialisation. Ses objectifs particulièrement ambitieux sont chiffrés. En 2025, il devra aboutir, selon le gouvernement, à : « un PIB par habitant à 3480,0 USD contre 2 286,8 USD en 2020 ; une espérance de vie à la naissance à 62 ans contre environ 57 ans actuellement et un taux de pauvreté à 31,5% contre 39,4% en 2018. ».
Accélérer l’industrialisation du pays par la transformation locale
Le secteur industriel fait l’objet d’un fort investissement. Pour le gouvernement, l’industrialisation doit stimuler le secteur privé, qui lui-même doit devenir un catalyseur de capitaux étrangers. C’est pourquoi Abidjan et le PND misent largement sur la dynamisation de l’industrie de transformation de sa filière cacao. Premier producteur mondial (40%), elle n’en retire actuellement qu’une faible part de la valeur ajoutée. À noter que le pays développe aussi son secteur minier et les hydrocarbures. Sur la période 2021-2025, la part du secteur manufacturier dans le PIB devrait passer de 11 à 15%.
CP/APA