Trois textes importants dont l’un portant sur la biodiversité ont été adoptés à l’issue de la troisième session ordinaire de l’année 2024 du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Le 26 septembre 2024, le Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est réuni pour sa troisième session ordinaire de l’année à Bissau, dans les locaux de l’Agence Principale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
La session, présidée par M. Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget de la Côte d’Ivoire et président en exercice, a réuni plusieurs hauts responsables de la région, parmi lesquels Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Uemoa, Jean-Claude Kassi Brou, Gouverneur de la BCEAO, Serge Ekué, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), et Badanam Patoki, Président de l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire Ouest-africaine (AMF-Umoa).
Au terme de la réunion, plusieurs décisions majeures ont été prises, mettant l’accent sur l’harmonisation des politiques communautaires au sein de l’Uemoa. Trois textes importants ont été adoptés.
Dans le domaine de la biodiversité, le Conseil des ministres a adopté une directive relative à la gestion des zones humides urbaines et périurbaines. Ce texte introduit une approche écosystémique pour la santé dans ces zones et vise à harmoniser les stratégies nationales des États membres avec la Politique commune d’amélioration de l’environnement au sein de l’espace communautaire.
Dans le domaine de la santé publique vétérinaire, un règlement a été adopté pour renforcer les mesures sanitaires appliquées à ce secteur. Ce règlement, axé sur la protection des consommateurs contre les dangers d’origine alimentaire, entend également faciliter les échanges intracommunautaires et internationaux des produits alimentaires d’origine animale.
L’accent est mis sur la sécurité alimentaire dans une région où l’élevage joue un rôle central dans l’économie.
Le Conseil a aussi pris des décisions dans le secteur énergétique avec l’adoption d’une directive portant sur la mise en place et la gestion du Système d’information énergétique dans l’espace Uemoa (SIE-Uemoa).
Ce dispositif vise à harmoniser les cadres juridiques des États membres tout en facilitant la gestion des données énergétiques à l’échelle nationale et régionale.
Le SIE-Uemoa se positionne comme un outil stratégique pour les décideurs politiques et les partenaires financiers, en leur fournissant des données cruciales pour des décisions éclairées.
Les questions économiques et financières en tête de l’agenda
Sur le plan économique, les ministres ont échangé sur la situation économique, monétaire et financière récente de l’Union. Ces discussions s’inscrivent dans un contexte global marqué par des défis économiques, exacerbés par les fluctuations des marchés internationaux et les pressions inflationnistes dans la région.
Ils ont également approuvé le nouvel ordre de passage pour la désignation des représentants des États au sein du Conseil d’Administration du Fonds de garantie des dépôts et de résolution de l’Union monétaire Ouest-africaine, un dispositif clé pour la stabilité financière de la région.
ARD/te/Sf/APA