La Banque africaine de développement (BAD) a exprimé son mécontentement face à la lente progression de la première phase du projet des Zones agro-industrielles spéciales du Nigéria (SAPZS-I), soulevant des préoccupations quant à la distribution du prêt de 210 millions de dollars alloué à cette initiative.
Selon le dernier rapport sur la progression du projet des Zones agro-industrielles spéciales du Nigéria (SAPZS-I) et les résultats de la mise en œuvre du projet, daté du 30 janvier 2025 et publié sur le site web de la BAD, 98,39 % du prêt total restent non débloqués plus de deux ans après l’approbation du projet. D’où les dénonciations de la BAD.
Le projet SAPZS-I a été approuvé en décembre 2021 dans le cadre des efforts pour favoriser le développement agro-industriel au Nigéria grâce à l’établissement de pôles de transformation, en soutenant les infrastructures et en améliorant la productivité agricole.
Cependant, le projet a subi des retards importants, entraînant des avertissements de la BAD et l’introduction de mesures correctives pour accélérer sa mise en œuvre.
Le rapport indique que « l’acquisition de consultants pour la supervision des entrepreneurs DBO est en phase de demande de propositions pour l’État de Kaduna, et en phase de demande d’expression d’intérêt pour les États d’Oyo, Imo et Cross River. Les documents d’appel d’offres pour la conception, la construction et l’exploitation ont été validés pour quatre États, dont Kaduna, Cross River, Oyo et Ogun, et Kaduna a déjà publié son appel d’offres DBO. »
(…) Tout cela devrait aboutir à une meilleure mise en œuvre, un meilleur décaissement et un meilleur classement en 2025. Toutefois, le statut global de la performance depuis l’approbation du projet est relativement lent, notamment en ce qui concerne le décaissement des fonds. »
Le rapport révèle qu’au 31 décembre 2024, seulement 1,61 % du prêt total de 210 millions de dollars avait été débloqué.
La BAD devait fournir 160 millions de dollars de ce prêt total, tandis que le Fonds pour la croissance de l’Afrique (AGTF) devait apporter 50 millions de dollars supplémentaires.
Le rapport du journal Punch indique que l’AGTF est un fonds de 2 milliards de dollars parrainé par la Banque populaire de Chine et administré par la BAD.
Il est ajouté qu’en dépit de la disponibilité de ces fonds, le rythme de décaissement reste lent.
Une répartition plus détaillée des chiffres montre que seulement 1,93 % de la part de la BAD du prêt a été débloquée, laissant 98,07 % non utilisés.
De même, la part de l’AGTF a enregistré un taux de décaissement de seulement 0,58 %, avec 99,42 % des fonds encore non utilisés.
Le rapport explique que la banque régionale a identifié des inefficacités administratives, une faible capacité parmi le personnel du projet, ainsi que des retards dans les processus d’acquisition comme des facteurs clés entravant le décaissement et la mise en œuvre de l’initiative.
GIK/lb/te/Sf/APA