Les transferts de fonds des Marocains qui vivent à l’étranger ont atteint le montant record de 115,3 milliards de dirhams marocains, l’équivalent de 10,71 milliards d’euros
Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont franchi un nouveau seuil historique avec leurs transferts de fonds vers le Maroc en 2023. D’après les données fournies par l’Office marocain des changes, ces envois ont atteint 115,3 milliards de dirhams marocains, l’équivalent approximatif de 10,71 milliards d’euros. Ce chiffre marque une progression par rapport à l’année précédente où les transferts s’élevaient à 110,8 milliards de dirhams, soit environ 10,3 milliards d’euros.
Les fonds transférés par les MRE sont la source la plus importante de devises étrangères pour le Maroc, surpassant même certains secteurs exportateurs traditionnels. En 2023, ces transferts ont connu une augmentation significative de 19,2 %, consolidant leur rôle clé dans l’économie marocaine. Ces flux financiers demeurent essentiels pour la stabilité économique, soutenant non seulement le taux de change mais également des investissements variés à travers le royaume.
Cette hausse des transferts a été largement alimentée par les envois provenant de la France, qui représente 30,8 % du total des fonds. En second lieu, l’Espagne (12,6 %), suivie par l’Arabie Saoudite (10,7 %) et l’Italie (9,2 %), illustrent la diversité des destinations de la diaspora marocaine. Les transferts en provenance de l’Arabie Saoudite ont connu une croissance particulièrement rapide avec une augmentation de 47 %, équivalente à 3,9 milliards dirhams supplémentaires. Les Émirats Arabes Unis et les États-Unis ont également enregistré des croissances notables de 24,8 % et 11,3 %, respectivement.
Sur une période de cinq ans, les transferts venant du Canada ont affiché le taux de croissance annuel moyen le plus élevé à 37 %, suivi par l’Arabie Saoudite à 27,2 % et l’Espagne à 26,2 %.
Cette dynamique reflète l’engagement continu et croissant des MRE envers leur pays d’origine, contribuant non seulement directement par voie de fonds, mais également par le biais d’investissements immobiliers et d’autres participations économiques.
Les transferts des MRE ne se limitent pas uniquement à l’aspect monétaire. Ils englobent aussi des contributions significatives lors des visites au pays, par l’achat de biens et services locaux, ainsi que par des investissements qui créent davantage d’opportunités économiques sur le territoire marocain.
Les défis de maintien de cette dynamique de transfert incluent la préservation des relations économiques saines avec les pays où réside une large population de MRE. En parallèle, le Maroc s’efforce d’améliorer le cadre légal et fiscal pour attirer encore plus ces transferts et potentiels investissements.
Face à ce tableau, la position des MRE en tant que pilier de l’économie marocaine n’est pas uniquement reconnue, mais elle est célébrée comme preuve de la robustesse des liens entre le Maroc et sa diaspora mondiale.
MN/te/Sf/APA