En marge de son approbation pour le un décaissement de $496 millions de dollars, le FMI a estimé que « le Maroc a continué de progresser dans le renforcement de sa résilience au changement climatique ».
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, ce lundi, la troisième et dernière revue du programme marocain mis en place dans le cadre du Mécanisme pour la résilience et la soutenabilité. À cette occasion, le FMI a autorisé un décaissement immédiat de 375 millions de droits de tirage spéciaux (DTS), équivalant à près de 496 millions de dollars, soit environ cinq milliards de dirhams. Avec ce nouveau versement, les décaissements totaux au bénéfice du Royaume atteignent désormais 1,24 milliard de dollars, correspondant à 12,5 milliards de dirhams.
Cette décision intervient à l’issue de la consultation de 2025 au titre de l’Article IV, au cours de laquelle l’institution financière internationale a évalué la résilience remarquable de l’économie marocaine malgré une nouvelle année marquée par la sécheresse. En effet, bien que la production agricole soit restée faible, une demande intérieure dynamique a permis à l’économie nationale de maintenir un niveau satisfaisant d’activité.
Ainsi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) marocain s’est établie à 3,2 % en 2024, marquant une légère diminution par rapport aux 3,4 % enregistrés en 2023. Cependant, le FMI prévoit une accélération à 3,7 % dans les années à venir, soutenue par la relance des grands projets d’infrastructures et la poursuite déterminée des réformes structurelles entreprises par le Royaume.
Sur le front monétaire, le ralentissement continu de l’inflation en 2024 a permis à Bank Al-Maghrib, la banque centrale marocaine, de procéder à deux abaissements successifs de son taux directeur, intervenus en juin et en décembre. Le dirham marocain, quant à lui, est demeuré stable dans sa bande de fluctuation autorisée de ±5 %.
En matière budgétaire, le Maroc a surpassé ses objectifs d’assainissement des finances publiques, réduisant son déficit à 4,1 % du PIB en 2024, soit 0,2 point de pourcentage en deçà des prévisions initiales. Ce résultat favorable est attribué principalement à une performance supérieure aux attentes des recettes fiscales. Par ailleurs, la réforme de la Loi organique relative aux finances publiques introduira prochainement une règle budgétaire visant à inscrire la dette publique sur une trajectoire durable.
Enfin, le FMI a salué les progrès du Royaume dans la mise en œuvre de son ambitieux programme de transformation économique. Des avancées notables ont été réalisées dans la restructuration des entreprises publiques, dans l’opérationnalisation effective du Fonds Mohammed VI pour l’investissement ainsi que dans l’application concrète de la nouvelle charte de l’investissement.
Concernant les enjeux climatiques, la troisième revue du programme marocain prévoit des mesures importantes destinées à la préservation des ressources en eau souterraines, à la réforme de la tarification de l’eau, à l’amélioration du cadre réglementaire du marché électrique afin de promouvoir la production privée d’énergies renouvelables, ainsi qu’à renforcer la résilience budgétaire et financière face aux risques climatiques croissants.
MK/te/Sf/APA