À l’heure où les investissements du secteur public marocain ont atteint €34 milliards en 2024, se tient la 6e édition d’Ambition Africa qui réaffirme son objectif de renforcer les échanges économiques et de bâtir des synergies profitables entre les acteurs économiques africains et français.
Le secteur public marocain demeure le principal levier d’investissement au Maroc, avec un engagement de près de 34 milliards d’euros en 2024, a affirmé la ministre marocaine de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, lors du Forum économique « Ambition Africa ».
Organisée au siège du ministère français de l’Économie à Paris, le Forum économique « Ambition Africa », qui se tient à Paris les 19 et 20 novembre constitue un rendez-vous phare des relations économiques entre l’Afrique et la France, et réunit des décideurs politiques, des représentants d’entreprises, ainsi que des délégations venant de divers pays africains.
Dans son intervention, Mme Fettah Alaoui a souligné que ces investissements publics massifs, notamment dans les infrastructures et les entreprises publiques, jouent un rôle structurant en favorisant un ruissellement économique.
Elle a également mis en avant la stratégie du Maroc visant à soutenir l’émergence de « champions nationaux », tout en créant des opportunités pour les petites et moyennes entreprises (PME).
Adoptant une vision à long terme, la ministre marocaine a insisté sur trois piliers fondamentaux pour une croissance inclusive et durable en Afrique à savoir : renforcer les institutions étatiques afin de garantir l’accès universel à l’éducation, à la santé et à la protection sociale ; diversifier les économies africaines en équilibrant les contributions des secteurs public et privé ; et maintenir des équilibres macroéconomiques solides en optimisant la gestion des finances publiques.
La responsable marocaine a également mis en avant les réformes institutionnelles menées par le Maroc, lesquelles ont permis une augmentation des ressources publiques de près de 15 % ces dernières années, tout en réduisant les taux d’imposition.
Dans une perspective régionale, la ministre déléguée française chargée du Commerce extérieur, Sophie Primas, a, pour sa part, souligné le potentiel stratégique de l’Afrique, qualifiée de moteur de croissance mondial grâce à sa démographie, à ses ressources et au dynamisme de ses entreprises.
Elle a plaidé pour le renforcement des partenariats entre la France et l’Afrique, en impliquant notamment la jeunesse, le secteur privé et les entrepreneurs des deux rives de la Méditerranée.
Le directeur général délégué de « Business France », Didier Boulogne, a quant à lui décrit l’Afrique comme un « continent d’opportunités et d’innovation ».
Il a mis en avant l’importance de partenariats « gagnant-gagnant » et de coopérations croisées pour stimuler les échanges commerciaux entre la France et les pays africains.
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