Des accords commerciaux de plus de 370 millions de dollars ont été conclus lors d’une récente rencontre organisée par la Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) à Lagos.
L’atelier intra-africain sur l’ingénierie, l’approvisionnement et la construction (EPC) a été organisé fin octobre à Lagos, au Nigéria, en présence de plusieurs entrepreneurs africains. Au cours de cette rencontre, des accords commerciaux d’une valeur totale de plus de 370 millions de dollars ont été signés. Ils comprennent un contrat global de 300 millions de dollars pour Hassan Allam d’Egypte ; un protocole d’accord de 45 millions de dollars pour Pavifort Construction de Sierra Léone ; et un protocole d’accord de 25 millions de dollars signé avec Afric Cement du Burkina Faso, explique un communiqué reçu jeudi à APA.
L’objectif de cet atelier était de réduire l’écart entre les besoins annuels d’investissement dans les infrastructures en Afrique, estimés à plus de 100 milliards de dollars, et les projets attribués majoritairement à des entrepreneurs non africains. L’événement a réuni des acteurs clés pour explorer des solutions novatrices, permettant aux entrepreneurs africains de soumissionner pour des projets de grande envergure sur le continent et de remporter des contrats.
Selon Ayman El-Zoghby, directeur de l’Unité du commerce et du financement des entreprises de la Banque du commerce intra-africain d’Afreximbank, la banque panafricaine s’efforce activement de combler le déficit d’infrastructures en donnant aux entrepreneurs locaux les moyens d’assumer un rôle de premier plan dans les projets d’envergure. Il a souligné qu’Afreximbank avait lancé la plateforme d’appels d’offres Afreximbank-EPC pour connecter les entrepreneurs aux opportunités de projets, tout en leur offrant un soutien financier tout au long du cycle de vie des projets.
El-Zoghby a également affirmé qu’Afreximbank s’engageait à promouvoir le contenu local à travers le développement des compétences, le transfert de technologie et le renforcement des partenariats entre entreprises africaines et internationales, une démarche essentielle pour élargir la base d’entrepreneurs africains et soutenir une croissance durable des infrastructures sur le long terme.
« Cet atelier souligne notre engagement à transformer le paysage des infrastructures en Afrique en donnant aux entrepreneurs locaux les moyens de piloter des projets majeurs. En dotant les entreprises africaines des outils financiers, techniques et de gestion des risques nécessaires pour être compétitives, nous ne comblons pas seulement le déficit d’infrastructures, nous favorisons également une croissance économique durable, la création d’emplois et l’intégration régionale, ce qui renforcera la position de l’Afrique sur le marché mondial de l’EPC », a précisé M. El-Zoghby.
Les discussions lors des différentes tables rondes ont porté sur des solutions de financement, des stratégies pour améliorer le contenu local, ainsi que sur les perspectives de redéfinition des infrastructures africaines.
Plus de 180 participants, représentant des sociétés EPC, des institutions financières, des cabinets d’avocats et des organismes gouvernementaux de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et d’autres pays, comme l’Égypte, l’Angola et l’Ouganda, ont assisté à cet événement. Des représentants du gouvernement de l’État de Lagos, des membres du corps diplomatique, des responsables du Service des douanes du Nigéria et plusieurs chefs d’entreprise y étaient également présents.
Les principaux résultats de l’atelier incluent la sensibilisation accrue à la plateforme EPC, conçue pour connecter les entrepreneurs africains aux opportunités de projets, ainsi que la signature d’accords EPC d’une valeur de plus de 370 millions de dollars.
Ces résultats illustrent le rôle de l’atelier dans la promotion des partenariats et l’engagement financier à l’échelle continentale, souligné par une session de réseautage d’affaires dynamique en clôture de l’événement. Cet atelier témoigne de l’engagement continu d’Afreximbank à renforcer le contenu local et les capacités, posant les bases de futurs ateliers et d’initiatives stratégiques pour faire progresser le secteur de la construction en Afrique.
ODL/Sf/te/APA