L’Afrique du Sud s’apprête à lancer la South African National Petroleum Company (SANPC) le 1er avril 2025, marquant une avancée significative dans les efforts de restructuration des entreprises publiques du secteur énergétique.
La nouvelle compagnie South African National Petroleum, projetée, s’inscrit dans une dynamique plus large observée à travers le continent, où plusieurs pays réorganisent leurs compagnies pétrolières nationales (NOC) afin d’attirer davantage d’investissements, d’améliorer leur efficacité opérationnelle et de renforcer la sécurité énergétique.
La SANPC fusionnera PetroSA, iGas et le Strategic Fuel Fund (SFF) sous l’égide du Central Energy Fund Group. Cette consolidation vise à simplifier les opérations et à rendre le secteur pétrolier sud-africain plus compétitif à l’échelle régionale et internationale.
Le gouvernement sud-africain a dévoilé son plan de fusion en 2020 dans le cadre d’une stratégie globale visant à optimiser ses entreprises publiques et à créer un environnement propice aux investissements dans le secteur énergétique.
Cette réorganisation survient alors que d’autres pays africains entreprennent des réformes similaires pour garantir les investissements étrangers tout en s’orientant vers une transition énergétique alignée sur les objectifs mondiaux.
La Sonangol, société pétrolière d’Angola, a récemment connu une restructuration importante, se séparant de certains actifs non stratégiques et améliorant sa transparence afin de faciliter les partenariats avec des acteurs privés.
De son côté, la Ghana National Petroleum Corporation a formé des alliances stratégiques avec des compagnies pétrolières internationales pour développer l’exploration offshore tout en garantissant une participation accrue de l’industrie locale.
Au Nigéria, la réforme de la Nigerian National Petroleum Company, opérée par le biais de la loi sur l’industrie pétrolière, a permis de transformer cette entité en une société à but commercial, réduisant ainsi la dépendance de l’État vis-à-vis des revenus pétroliers et stimulant un marché énergétique plus compétitif.
Les réussites de ces réformes offrent un modèle à la SANPC et aux autres NOC en développement sur le continent.
Cependant, des défis demeurent, notamment en matière de gestion des actifs, comme ceux qui pourraient devenir non viables à la suite de la fusion en Afrique du Sud.
Un aspect clé de la création de la SANPC réside dans l’intégration de son personnel, avec un accent particulier sur la sécurité de l’emploi pour les travailleurs venant de PetroSA, iGas et SFF. Le Comité du portefeuille des ressources minérales et pétrolières a rapporté des progrès dans ce domaine, soulignant l’importance de conserver une main-d’œuvre qualifiée pour garantir le succès de l’opération.
L’industrie suivra de près la performance de la SANPC, car sa structure de gouvernance et sa capacité à attirer des investissements joueront un rôle crucial dans la définition des politiques énergétiques futures sur le continent.
La prochaine édition de la « Semaine africaine de l’énergie : Investir dans les énergies africaines », qui se tiendra du 29 septembre au 3 octobre au Cap, constituera une plateforme de débat pour les décideurs politiques et les dirigeants du secteur afin de discuter des perspectives du secteur énergétique africain.
JN/fss/te/Sf/APA