L’armée burkinabè a subi d’énormes pertes dans le centre-nord du pays lors d’une opération de sécurisation dans l’axe Taparko – Tougouri.
Dimanche soir, alors qu’ils étaient en mission de reconnaissance et de sécurisation de l’axe Taparko-Tougouri, des gendarmes burkinabè
ont été pris dans une embuscade par des hommes armés. Le bilan est très lourd : 13 morts et plusieurs membres de l’équipe de la gendarmerie de Dori portés disparus.
C’est la deuxième attaque la plus meurtrière pour les forces armées burkinabè après celle de la gendarmerie d’Inata le 14 novembre qui avait fait 53 morts et 20 disparus. Une attaque qui avait précipité même la chute du président de la République Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier 2022, renversé par l’armée.
Des forces de défense burkinabè reprochaient au président Kaboré, un manque de matériel, d’effectifs, de provisions devant des groupes jihadistes bien armés. Au moment où le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, fait de la lutte contre le jihadisme sa « priorité », des groupes jihadistes continuent de semer la panique dans certaines zones du pays.
Des opérations de ratissage ainsi qu’un déploiement de renforts sont lancés par l’armée burkinabè pour tenter de retrouver les soldats enlevés.
Depuis 2015, les attaques jihadistes dans le Nord et l’Est du Burkina Faso ont fait près de 2 000 morts et déplacé presque 1,7 millions de personnes selon les autorités du pays.
CD/APA