Les quotidiens burkinabè de ce mercredi commentent l’actualité politique nationale, tout en jetant un regard sur le mouvement d’humeurs des agents du ministère en charge de l’Economie et des finances.
«Crise au MINEFID (ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, Ndlr): voici les réalités aux Impôts», affiche le quotidien public Sidwaya, avant d’ajouter que «le Premier ministre rassure le patronat».
Selon Sidwaya, une délégation du Conseil du patronat burkinabè, conduite par le président Apollinaire Compaoré a été reçue en audience, hier mardi à Ouagadougou, par le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré.
«Plusieurs sujets dont les conséquences de la crise au ministère en charge des finances sur les activités des entreprises ont été à l’ordre du jour», rapporte le journal.
Ainsi, le confrère fait remarquer que la crise au MINEFID a des répercussions sur le recouvrement des impôts, la mobilisation des recettes et a affecté les entreprises.
Le journal privé Le Quotidien reprend, en première page, la position (révélée hier en conférence de presse) de l’opposition politique à propos de la crise. Ainsi, le représentant de l’opposition estime que «le président du Faso en tant qu’ancien ministre des finances est comptable de la situation».
Pour sa part, L’Observateur Paalga, le plus vieux des quotidiens privés du Burkina Faso, arbore : «Grève des agents des finances : Les commerçants ne cachent plus leur ras-le-bol».
Le journal relate qu’une coalition de 18 associations a donné, hier mardi à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, sa lecture de la situation au MINEFID, précisant qu’à l’occasion, «les mécontents ont déclaré qu’ils n’en pouvaient plus de ce mouvement des financiers, car il leur est préjudiciable».
En politique, L’Observateur Paalga évoque la conférence de presse animée la veille par l’opposition politique qui s’est prononcée sur l’opération de contrôle de l’authenticité des diplômes des fonctionnaires.
A en croire le confrère, les conférenciers ont souhaité que l’opération doit s’étendre aux membres du gouvernement et aux présidents d’institutions.
De son côté, le journal Le Pays, cite l’un des animateurs de la conférence de presse, Alphonse Marie Ouédraogo du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) qui déclare à propos de l’opération d’authentification des diplômes dans la fonction publique : «Pourvu qu’elle ne se transforme pas à un instrument de pression».
Toujours en politique, L’Express du Faso, quotidien privé imprimé à Bobo-Dioulasso (2e ville), dans sa rubrique ‘’Autant le dire…’’, mentionne : «Blaise à Roch, la réconciliation est possible».
Revenant sur la lettre de l’ex-président Blaise Compaoré au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à propos de la situation nationale, L’Observateur Paalga souligne que «Roch prend acte», là où Aujourd’hui au Faso titre : «Situation nationale : Roch Kaboré répond à Blaise Compaoré».
ALK/cat/APA