Les présidents du G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad) et des représentants des pays membres de l’Alliance Sahel, se sont réunis mardi à Nouakchott pour examiner leur coopération et les étapes franchies, a constaté APA.
Outre les 5 Chefs d’Etats du G5 Sahel, la réunion inclut également les ministres des Affaires étrangères français et espagnol, respectivement Jean-Yves Le Drian et Arancha Gonzalez.
Le sommet a été l’occasion pour le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré de passer le flambeau de la présidence tournante à son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Pour ce qui est de l’Alliance, les représentants notamment la France, l’Espagne, la Banque mondiale et l’Union européenne, ont renouvelé leur engagement aux côtés des pays du G5 Sahel dans leur bataille sécuritaire et développementale.
Le directeur général des opérations stratégiques pour l’Afrique de la Banque Mondiale, Axel Van Trotsenburg, a rappelé que son institution est le plus grand contributeur à l’Alliance Sahel, avec 7 milliards de dollars pour les trois prochaines années.
Selon lui, la priorité est accordée aux activités créatrices d’emplois pour les jeunes qui devraient recouvrer l’espoir dans l’avenir.
Sous l’initiative de la France et de l’Allemagne, l’Alliance Sahel a vite été rejointe par l’Union Européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Programme des Nations Unies pour le développement.
Tout récemment, la structure a enregistré l’adhésion de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Danemark.
Elle finance et coordonne avec les pays du G5 Sahel plus de 700 projets pour répondre aux défis actuels, sécuritaires, démographiques, économiques et sociaux.
Ses domaines prioritaires sont l’éducation, l’emploi des jeunes, l’agriculture, le développement rural, la sécurité alimentaire, l’énergie, le climat, la gouvernance, la décentralisation, les services de base et la sécurité intérieure.
L’action de l’Alliance Sahel est guidée selon quatre principes clés : un ciblage sur des secteurs prioritaires, une redevabilité entre partenaires sur des objectifs partagés, de nouveaux modes innovants et plus flexibles et un engagement particulier dans les zones vulnérables et fragiles.
Ainsi, les objectifs à atteindre sont définis, mesurés et partagés par tous les partenaires (Alliance et pays du G5 Sahel). Ensuite, pour accélérer leur mise en œuvre comme leur efficacité, les projets adoptent de nouveaux modes d’action, à travers des modes de financements innovants, plus flexibles et une diversification des acteurs les mettant en œuvre (ONG, collectivités locales, secteur privé).
MOO/cgd/APA