Au Burkina Faso, le chef de la junte a installé mardi 8 février la Commission technique chargée de l’élaboration de l’agenda de la Transition.
Deux semaines après le coup de force qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, les militaires burkinabè, désormais au pouvoir, avaient tardé à annoncer le calendrier de la transition qu’ils voudraient mener. C’est chose faite depuis hier.
Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, chef des putschistes, a mis en place la commission technique qui doit tracer les contours de la transition. Elle doit proposer dans les quinze prochains jours, un projet de charte, un agenda et la durée de la transition.
« Les sillons que vous allez tracer sont les premières esquisses du portrait de notre futur Burkina Faso », a lancé le lieutenant-colonel Damiba aux 15 membres de cette commission, qu’il appelle à faire preuve de patriotisme et mettre au centre de leurs travaux l’intérêt supérieur de la nation.
Le chef de l’Etat burkinabè a invité dès lors la commission à axer prioritairement sa réflexion sur la restauration de l’intégrité du territoire, la consolidation de la paix par le retour progressif des déplacés internes, la bonne gouvernance et le retour à un ordre constitutionnel nouveau. Selon le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, les récents événements offrent aux Burkinabè cette formidable opportunité de repenser ses fondements.
Créée le 3 février dernier, cette commission est composée de journalistes, de juristes, d’enseignants-chercheurs, d’anthropologues, d’économistes et de militaires. Ils travailleront de manière bénévole, « dans un esprit patriotique et de dévouement à la nation ».
ODL/te/APA