Les journaux parus ce jeudi au Bénin s’intéressent particulièrement à l’ouverture de la plénière de l’Assemblée nationale portant sur la révision de la constitution et l’annonce de recrutement de plus de 10.000 enseignants au profit de la maternelle et du primaire.
L’Evènement Précis, sous la manchette « Suite à l’introduction d’une proposition d’examen en procédure d’urgence, Le Parlement engage la révision de la constitution », note que la démarche enclenchée par la 8ème législature, entre en droite ligne du dialogue politique.
Comme convenu, la commission des lois présentera à 10 heures, ses rapports à la plénière et cela ouvrira naturellement la voix à la procédure de révision constitutionnelle, à l’examen et au vote des autres textes de lois, explique L’Evènement Précis.
« C’est une révision de la loi fondamentale pour sortir de l’impasse », estime le quotidien Les Pharaons là où Libération affiche : « Plénière décisive pour une modification opportune ce jour ».
Ce vote est considéré acquis à la majorité des trois quarts des membres composant le Parlement, soit 63 députés. Ceci conformément à l’article 154 de la Constitution du 11 décembre 1990. Cette première étape franchie, la procédure fait obligation à la commission chargée des Lois de se réunir à nouveau pour l’étude au fond des dispositions article par article de la proposition de révision de la loi fondamentale.
Cette phase sera sanctionnée par un rapport verbal qui devrait être soumis à la plénière pour approbation. Ce vote d’approbation nécessite la majorité des quatre cinquièmes des membres composant l’Assemblée nationale, soit 67 députés. Ce n’est qu’après cette seconde étape que la voie sera ouverte au référendum constitutionnel pour permettre au peuple d’approuver ou non la proposition de révision de la Constitution.
L’autre sujet d’intérêt des journaux porte sur l’annonce d’un recrutement de plus de 10.000 enseignants au profit de la maternelle et du primaire.
« Près de 11.000 enseignants à recruter », titre La Nation avant de souligner que le but visé est de combler le déficit et d’améliorer la qualité de l’enseignement à la maternelle et au primaire. Une décision prise en conseil des ministres.
L’indépendant, sous le titre « Plus de 10.000 instituteurs bientôt recrutés », note que pour justifier cette décision, le conseil explique qu’après constat, il se dégage un déficit de 9.095 enseignants au primaire et de 1.068 animateurs à la maternelle.
Prenant en compte l’effectif de ceux qui, d’ici 2022, seront appelés à faire valoir leurs droits à une pension de retraite ainsi que les besoins induits par l’augmentation potentielle du nombre d’apprenants, le déficit d’enseignants s’établira à 18.140. Ainsi, pour le compte de l’année 2019-2020, le conseil révèle que les besoins spécifiques à la prise en charge optimale de cet écart se chiffrent à 10.686 enseignants.
Libération en conclut qu’il s’agit d’ « une aubaine pour les enseignants évalués’’ car ils vont provenir de la base de données des aspirants au métier d’enseignant, constituée des candidats ayant subi avec succès l’évaluation des compétences des titulaires d’un diplôme de l’Ecole normale des instituteurs et de ceux issus de l’évaluation des postulants titulaires des diplômes académiques.
UB/cat/APA