L’administration ne fermera pas les yeux sur les « fausses déclarations » contenues dans les dossiers des partis de l’opposition qui, s’ils veulent être candidats aux législatives du 28 avril prochain, doivent se conformer à la loi, a déclaré le président Patrice Talon.
« Si vous persistez à maintenir dans vos dossiers des pièces qui constituent de fausses déclarations, l’administration ne peut pas fermer les yeux dessus. Ce serait un péché parce que nous aurons montré que ce que nous exigeons de nos compatriotes, nous ne le faisons pas pour ceux qui les dirigent (les politiciens) », a notamment dit le chef de l’Etat qui rencontrait l’opposition, lundi au Palais de la marina.
Face à Talon, les opposants ont fait part de leurs difficultés à se conformer avec la charte des partis politiques en perspective des élections législatives, dont la clôture pour le dépôt des dossiers au niveau de la Commission électorale nationale autonome (Cena) est fixée ce mardi 26 février.
« Nous sommes venus ici vous dire que ces élections n’auront pas lieu sans l’opposition, car nos dossiers faisaient partie des meilleurs dossiers », a ainsi indiqué le porte-parole des leaders de l’opposition présents, Candie Azannai.
Selon lui, le rejet de leurs dossiers pour irrégularités diverses témoignent de la volonté du gouvernement de les écarter des législatives. Il a noté que les partis soutenant le pouvoir auraient bénéficié d’un traitement de faveur de la part du ministère de l’Intérieur dans le processus de délivrance du certificat de conformité là où les partis d’opposition auraient fait l’objet de brimades et d’injustice.
Partant de là, l’opposition demande une gestion politique de la situation pour permettre à tous, y compris ceux qui n’ont pas rempli les conditions prévues par la loi, de prendre part aux élections.
En réponse, Patrice Talon a martelé que « la loi doit être appliquée » avant d’inviter les partis de l’opposition à se mettre en règle s’ils veulent aller aux élections.
« Donnez le meilleur de vous-mêmes pour être aux élections. L’administration fera ce qu’il faut. J’ai donné les instructions au Ministre de l’Intérieur, au ministre de l’Economie et des Finances notamment à la Direction générale des impôts et au Journal Officiel qui font des heures supplémentaires pour traiter les dossiers », a-t-il insisté.
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