La police béninoise a faut usage, jeudi, de grenades lacrymogènes pour disperser des manifestations organisées à Cotonou et ses environs par l’opposition en vue de protester contre sa non participation aux élections législatives du 28 avril prochain.
L’opposition avait prévu d’organiser un sit-in au siège de l’institution en charge des élections pour « dire non au passage en force » des législatives. Mais, très tôt, ils ont fait face à un dispositif sécuritaire rigoureux dans la rue qui donne accès à la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena).
Dès le début des manifestations, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser les manifestants, à coups de gaz lacrymogènes. Les axes stratégiques de la ville de Cotonou sont pris d’assaut par des éléments des forces de l’ordre, lourdement armés, présents pour quadriller la ville.
Pour empêcher des manifestations d’accéder à la capitale, deux chars blindés sont positionnés à certains endroits stratégiques, dont un char à l’entrée du Pont de Porto-Novo.
Selon le député Guy Mitokpè, porte-parole des forces politiques de l’opposition, joint par APA, « le déploiement militaire et policier est déplorable pour la démocratie ». Le député annonce également des blessés à la suite de coups de matraque, des brutalisés par les militaires et des arrestations.
L’opposition béninoise proteste contre son exclusion du processus des élections législatives du 28 avril 2019. Seules deux listes de la mouvance présidentielle ont été retenues par la CENA. Le Bloc Républicain et l’Union Progressistes, tous de la mouvance présidentielle.
UB/cd/APA