Le prix de l’essence de contrebande communément appelée « Kpako » (non original en goun, une des langues locales du pays) a flambé à Cotonou et ses environs depuis que le Nigeria, pays d’où provient l’essence frelatée, a décidé de fermer sa frontière avec le Bénin.
Dans les principaux points de vente de l’essence de contrebande, son coût est passé de 350 F CFA à 500 voire 600 F CFA au grand dam de certains usagers de la route qui, pour des raisons financières, préféraient ce carburant.
C’est au Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, que les contrebandiers s’approvisionnent clandestinement grâce notamment à la porosité des frontières pour ensuite inonder le marché béninois.
L’augmentation soudaine de l’essence frelatée profite aux gérants des stations-service où le litre d’essence est cédé à 535 F CFA. De longues files d’attente se forment ainsi dans ces lieux de ravitaillement en carburant.
En outre, la traversée de la frontière entre le Bénin et le Nigeria est impossible à véhicule. De ce fait, les voyageurs sont obligés de descendre de leur moyen de transport et de poursuivre leur périple à pied.
Pour l’heure, dans un communiqué, le gouvernement nigérian a informé que la fermeture des frontières s’inscrit dans le cadre d’un exercice conjoint de sécurisation d’une durée de 28 jours.
Démarrée le 20 août dernier, cette opération devrait renforcer la coopération sécuritaire entre ces deux pays afin de lutter efficacement contre notamment le terrorisme, le banditisme, la prolifération des armes et la contrebande.
UB/id/APA