La biodiversité de l’Afrique du Sud, évaluée à 18,1 milliards de dollars, est un atout national et culturel et une source de prospérité économique grâce à l’utilisation durable d’une grande variété de plantes et d’animaux sauvages dans le pays, a déclaré mardi la ministre sud-africaine des forêts, de la pêche et de l’environnement, Mme Barbara Creecy.
S’adressant à la cinquième conférence mondiale sur le financement de la biodiversité au Cap, la ministre a déclaré que pour préserver et conserver ces actifs naturels, il est nécessaire de réformer le système financier mondial et celui des banques multilatérales de développement afin de financer les initiatives des pays en développement en faveur de la biodiversité et de la lutte contre le changement climatique.
« Des mécanismes tels que l’échange de dettes contre biodiversité, le paiement des services écosystémiques, ainsi qu’une plus grande disponibilité des subventions et des prêts concessionnels doivent être envisagés dans le cadre de la mise en place de mécanismes de financement durables pour les pays en développement », a déclaré Mme Creecy.
Et d’ajouter : « Ni nos objectifs en matière de biodiversité ni nos objectifs en matière de changement climatique ne peuvent être atteints par le financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ou par de nouveaux prêts aux pays en développement, dont la majorité est déjà lourdement endettée ».
Selon une étude réalisée en 2017, certains des nombreux services écosystémiques fournis par les écosystèmes naturels en Afrique du Sud ont été évalués à 18,1 milliards de dollars américains, a-t-elle estimé.
« Cette évaluation prudente équivaut à 7% du produit intérieur brut (PIB) du pays ».
La biodiversité est également à l’origine d’un nombre important d’emplois dans les activités économiques qui dépendent de la biodiversité pour leur cœur de métier, notamment dans des secteurs tels que l’économie de la faune et de la flore, l’écotourisme, la gestion des ressources naturelles, le biocommerce et la recherche, a
expliqué Mme Creecy.
En 2014, le nombre d’emplois liés à la biodiversité était estimé à près de 400.000, a-t-elle conclu.
NM/jn/fss/APA