Chérif Mohamed Aidara, célèbre guide religieux en Guinée-Bissau, a appelé mardi à Bissau les autorités à oublier leurs problèmes personnels et à œuvrer pour le bien du pays, notant que la population bissau-guinéenne a besoin d’un climat de stabilité et de paix comme dans les autres pays du monde.
S’exprimant à la fin de la réunion avec la direction supérieure du Parti de rénovation sociale (PRS), Chérif Mohamed Aidara a noté que dans tout conflit, il y a toujours un coupable mais qu’il n’est pas possible de tenir tout le monde pour responsable. Ainsi, a-t-il précisé, il est nécessaire de cultiver le dialogue comme arme permettant de surmonter les différences, de se pardonner et d’accepter le prochain avec tout son sens et sa différence.
« Laissez oublier vos problèmes personnels et pensez au peuple bissau-guinéen qui est déjà fatigué de voir l’avenir du pays reporté chaque jour avec des crises politiques et institutionnelles qui n’aident en rien », a-t-il lancé à l’endroit des partis politiques comme le PRS, le PAIGC ou le MADEM-15.
Par ailleurs, a considéré le guide religieux, c’est « une véritable honte » que la Guinée-Bissau se tourne souvent vers les délégations d’organisations sous-régionales pour l’aider à résoudre les problèmes que les enfants de la Guinée-Bissau pouvaient résoudre de façon interne.
« Nous ne devrions pas continuer à permettre cette situation dans le pays. Dans d’autres pays, lorsqu’il y a un malentendu, les anciens sont obligés d’intervenir pour conseiller et réconcilier les pièces cassées », a dit Chérif Mohamed Aidara.
« Nous avons décidé de notre propre initiative de quitter le Sénégal pour demander aux acteurs nationaux de se pardonner pour le bien de la nation guinéenne. Nous sommes les descendants du prophète, des Sherifs, et nous avons l’obligation de travailler pour le bien-être », a-t-il poursuivi.
Une crise parlementaire est notée en Guinée-Bissau, suite à une composition contestée du nouveau bureau de l’Assemblée nationale populaire.
Après le rejet de la candidature du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G 15) au poste du deuxième vice-président du Parlement, un autre problème subsiste et est à l’octroi du poste de premier secrétaire du bureau. A propos de ce poste, les rénovateurs (PRS) prétendent qu’il leur revient de droit conformément aux règles de l’hémicycle.
Par ailleurs, Cherif Mohamed Aidara a souligné avoir reçu les assurances des responsables du PRS sur la manière dont ils prendraient en compte les conseils des anciens afin de travailler pour le bien de la nation bissau-guinéenne.
NM/odl/te/APA