Le prix du litre de carburant en Guinée est vendu, depuis ce jeudi 1er août, à 10 000 GNF (643 FCFA) à la pompe, soit une augmentation de 500 GNF, une mesure que le ministre des Hydrocarbures Zakaria Koulibaly explique par l’augmentation du prix du baril à l’international.
« Vous savez, le produit pétrolier est importé. Donc à chaque fois que le coût augmente à l’international, naturellement cela se répercute en Guinée. Les raisons sont les crises que vous connaissez : la crise iranienne, libyenne et vénézuélienne », a expliqué M. Koulibaly.
« Normalement », a-t-il souligné, le gouvernement guinéen aurait pu appliquer l’augmentation depuis le mois de mai à l’image des pays voisins « comme la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal ».
« Mais en Guinée on s’est trouvé chaque fois un juste milieu entre le social et l’économie. Parce que il s’est trouvé qu’au mois de mai c’était le Ramadan et juste après, c’était les examens nationaux », a argué le ministre guinéen des Hydrocarbures.
Cependant, pour l’économiste Aliou Bah, par ailleurs président du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), membre de l’opposition, cette décision du gouvernement est problématique dans son « principe » et « ses effets ».
« Il se trouve que la situation précaire des emplois et le niveau élevé de pauvreté font que le volume des consommateurs réels dans notre économie est non seulement très faible. Mais aussi les quelques rares travailleurs ont un pouvoir d’achat limité », a-t-il relevé.
Toutefois, en janvier le prix du carburant avait connu une baisse, commercialisé à l’époque à 9 500 GNF.
SD/odl/cd/APA