Les soutiens de l’ancien Premier ministre, Agbéyomé Kodjo, dénoncent un « acharnement du pouvoir » de Lomé contre lui, convoqué à nouveau à la Gendarmerie le jeudi 9 avril, pour être entendu sur un certain nombre de charges.
« Pendant que les Etats du monde sont préoccupés par la recherche de mesures pour assurer la protection de leurs citoyens contre la pandémie du coronavirus, le régime de Faure Gnassingbé cherche à emprisonner un leader politique, de surcroît son challenger », ont déploré ce mercredi en conférence de presse les membres de la dynamique Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, du nom de l’archevêque émérite de Lomé.
Convoqué une première fois le 1eravril dernier par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC), un service de la Gendarmerie nationale, le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 février 2020 ne s’était pas personnellement présenté, officiellement pour « raison de santé ». Il s’était fait plutôt représenter par un collègue d’avocats. Il est convoqué à nouveau pour ce jeudi 9 avril et ses soutiens soupçonnent « la malveillante intention du régime de conclure le dossier par l’arrestation du vainqueur (de la présidentielle) ».
Sous le coup de nombreuses charges dont celles de « trouble à l’ordre public, mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs, diffusion de fausses nouvelles, dénonciations calomnieuses, atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », le candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) au scrutin présidentiel au Togo a vu son immunité parlementaire levée le 16 mars dernier.
Officiellement crédité de 19,46 % des suffrages à cette élection et classé second derrière Faure Gnassingbé déclaré réélu avec 70,78 % des suffrages, Agbéyomé Kodjo continue de réclamer sa « victoire volée » et de se considérer comme le « Président élu ».
TIK/Dng/APA