Sous la houlette de la junte militaire au pouvoir, les forces vives du Mali entament ce week-end des concertations pour dessiner les contours de la transition politique.
Près de trois semaines après le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), les putschistes s’entretiennent samedi 5 et dimanche 6 septembre avec les partis politiques, les organisations de la société civile, d’anciens groupes rebelles, les syndicats et la presse.
Le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), mis sur pied par les militaires, promet de rendre le pouvoir aux civils au terme d’une transition dont la durée demeure une pierre d’achoppement.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), impliquée dans le processus de résolution de la crise sociopolitique, opte pour une période transitoire qui ne dépasse pas un an.
Pour jeter les bases d’un nouveau Mali, le colonel Malick Diaw, vice-président du CNSP, dirige les discussions à Bamako, la capitale. Au même moment, les gouverneurs animent les échanges dans les différentes régions du pays. Objectif, répertorier les maux du Mali pour trouver ensemble les remèdes.
« La concertation nationale se poursuivra du 10 au 12 septembre 2020 à Bamako avec la participation des délégués régionaux et ceux de la diaspora », a notamment renseigné Ismaël Wagué, le porte-parole du CNSP.
Le président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, a récemment été libéré par les militaires. L’ancien chef de l’État serait en résidence surveillée dans la capitale. IBK devrait se rendre bientôt à l’étranger pour y subir des soins de santé d’autant plus qu’il a été victime, cette semaine, d’un court Accident Vasculaire Cérébral (AVC). La junte militaire ne s’oppose pas à sa sortie du territoire malien.
ID/te/APA