Les représentants du parlement du Haut conseil d’Etat libyens ont tenu, les 4 et 5 novembre à Bouznika au Maroc, un nouveau round de dialogue consacré à l’examen de nombre de questions se rapportant notamment à l’unification des institutions étatiques et aux moyens à mettre à la disposition du pouvoir exécutif pour préparer la tenue d’élections législatives et présidentielle sur une base juridique et constitutionnelle.
Dans une déclaration publiée à l’issue de cette réunion, les parties libyennes ont souligné l’importance du dialogue politique et la nécessité de le réussir, mettant l’accent sur l’impératif de préserver le processus démocratique pour réaliser les objectifs escomptés et à leur tête l’unification des institutions étatiques et la préparation par l’appareil exécutif des élections législatives et présidentielle.
Lors de ce round de dialogue, les deux parties ont examiné la méthodologie de gestion du dialogue politique libyen vu qu’il s’agit d’une opération purement libyenne et convenu des mécanismes de prise de décision à travers le dialogue politique.
Elles ont également défini les critères juridiques et professionnels de choix des personnalités devant occuper les hautes fonctions au sein du gouvernement libyen ainsi que les priorités de l’action du gouvernement durant l’étape préliminaire, lit-on dans la déclaration.
De son côté, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a, dans une allocution prononcée à l’issue de ce dialogue, réaffirmé que le Maroc est convaincu « que seuls les Libyens peuvent résoudre leurs problèmes ».
Selon lui, l’approche principale du dialogue est qu’il émane des Libyens pour les Libyens eux-mêmes, ajoutant que le dialogue de Bouznika a enclenché une dynamique « positive » qui s’est cristallisée dans d’autres rencontres et donné lieu à des résultats « positifs ».
« Nous sommes passés de l’obscurité à l’espoir et à l’optimisme. Aujourd’hui, un esprit positif règne », s’est-il réjoui, formant le vœu de voir cette dynamique se poursuivre, que la Libye retrouve sa stabilité et que le citoyen libyen puisse vivre dans la dignité et le bien-être.
M. Bourita a, en outre, souligné que le Maroc « n’a aucune initiative ni vision. Le Maroc a une seule volonté celle de se tenir aux côtés des Libyens dans un esprit positif et sans aucune influence et de les aider à s’asseoir autour de la même table. Le Maroc ne fait que promouvoir sa confiance en la capacité des Libyens à surmonter les difficultés. Et ils l’ont montré au cours des trois derniers mois ».
« Le Maroc a une conviction forte à savoir que les deux entités (Ndlr : Parlement et Haut Conseil de l’Etat) sont indispensables dans chaque progrès réalisé pour parvenir à une solution à la crise libyenne car ils ont des extensions territoriales et populaires et disposent d’une légitimité qui forme un noyau solide autour duquel une solution peut être trouvée », a-t-il insisté.
HA/APA