L’Assemblée nationale s’est réunie, ce vendredi 26 février, en séance plénière aux fins de lever l’immunité parlementaire du député de l’opposition accusé de viols répétitifs.
Le leader du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) est redevenu un simple justiciable. Ousmane Sonko devrait répondre devant la justice avec l’épilogue de la procédure enclenchée le 9 février.
Au terme de plus de deux heures de débat, souvent rythmé par des chahuts, l’hémicycle où la mouvance présidentielle est majoritaire a voté à main levée en faveur de la levée de l’immunité parlementaire avec 90 voix pour, un contre et deux abstentions.
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Les députés de l’opposition et les non-inscrits ont assisté aux échanges avant de bouder le vote. L’ancien Inspecteur des Impôts et Domaines a fait l’objet, le 2 février, d’une plainte déposée par une employée d’un salon de massage de Dakar « pour viols et menace de mort ».
De son côté, Pape Birame Touré, le président de la Commission ad hoc mise sur pied dans le cadre de cette affaire de mœurs, a affirmé que la structure « a mené à bien sa mission. Malgré les multiples tentatives pour la divertir, elle est restée sereine et concentrée ».
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Les soutiens d’Ousmane Sonko, classé 3e à la dernière élection présidentielle, prétendent que le virulent opposant est simplement la cible d’une tentative de liquidation politique. Au parlement, le ministre de la Justice, Me Malick Sall, a balayé d’un revers de main cette déduction : « Le chef de l’État, Macky Sall, avait une réaction de désolation, de compassion quand je lui ai fait part de cette affaire. Il m’a dit qu’il ne souhaite pas cela même à son pire ennemi ».
ID/APA