Alors que le Conseil de sécurité a renouvelé les sanctions, Washington salue le maintien des mesures restrictives contre le groupe terroriste somalien Al-Shabaab, et s’alarme des connexions émergentes avec les rebelles yéménite.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a renouvelé hier le régime de sanctions visant le groupe terroriste Al-Shabaab, une décision que Washington considère cruciale face à l’émergence de nouvelles menaces régionales, notamment les connexions croissantes entre les terroristes somaliens et les Houthis yéménites.
La résolution adoptée maintient l’embargo sur les armes, les interdictions de voyage et le gel des avoirs visant le groupe islamiste, tout en prolongeant le mandat du groupe d’experts chargé de surveiller l’application de ces mesures.
« Les routes de contrebande en mer Rouge reliant les groupes terroristes basés en Somalie à ceux du Yémen soulignent l’importance d’une coopération internationale renforcée », a déclaré John Kelley, représentant adjoint par intérim des États-Unis, lors de l’explication de vote américaine.
Washington s’est particulièrement alarmé des « liens croissants entre Al-Shabaab et les Houthis », appelant à un dialogue accru entre les différents groupes d’experts des sanctions de l’ONU et les pays de la région « afin d’éclairer et, en fin de compte, de rompre ces connexions ».
La résolution, dont le Royaume-Uni était le principal rédacteur, a reçu un soutien unanime au sein du Conseil, reflétant un consensus international sur la menace persistante que représente Al-Shabaab pour la stabilité de la Corne de l’Afrique.
Le représentant américain a également exhorté ses homologues à soutenir « des désignations supplémentaires, y compris celles des agents d’Al-Shabaab », soulignant que ces mesures démontreraient la détermination de la communauté internationale à « mettre fin à l’impunité » dans la région.
Cette décision intervient alors que les États-Unis, l’Italie et l’Arabie saoudite viennent d’organiser la 21e réunion du Groupe de travail sur le financement de la lutte contre l’Organisation Etat islamique, où plus de 30 pays ont partagé leurs préoccupations concernant l’évolution des méthodes de financement des groupes terroristes, notamment via les actifs virtuels et les plateformes numériques.
AC/Sf/APA