Un tribunal gambien a émis un mandat d’arrêt contre un ancien membre présumé d’un commando de tueurs à gages sous le régime de l’ex-président Yahya Jammeh, selon un rapport d’APA publié vendredi.
Le tribunal de Banjul a ordonné jeudi l’arrestation de Sanna Manjang, ancien militaire gambien, accusé d’avoir été un « Junglar » notoire, un groupe responsable de nombreux meurtres, disparitions et actes de torture durant les 22 ans de pouvoir de Jammeh.
La demande de la police pour que Manjang comparaisse devant la justice, en raison de son rôle présumé au sein des Junglars, a été approuvée par le tribunal. Ce groupe paramilitaire recevait des ordres directs de Jammeh.
L’affaire a débuté lorsque la branche d’Interpol à Washington a demandé, mardi dernier, à la police gambienne de confirmer si Manjang était toujours un fugitif recherché, suggérant l’émission d’un mandat d’arrêt.
Le mandat délivré par le tribunal de Banjul vise à garantir que Manjang soit jugé pour son implication dans des crimes présumés commis entre 1994, année du coup d’État de Jammeh, et 2017, date de sa défaite électorale et de son exil en Guinée équatoriale.
Manjang a été fréquemment mentionné de manière négative par des témoins lors des audiences de la Commission vérité et réconciliation de Gambie, concernant son rôle dans des violations des droits humains, incluant des tortures, viols, meurtres et disparitions forcées.
Certains témoins l’ont décrit comme un agent redouté dont la réputation était bien établie.
Depuis les élections présidentielles de 2016, qu’il a fuies après la défaite de Jammeh face au président actuel Adama Barrow, Manjang vit en exil.
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