Le déficit budgétaire du Maroc devrait s’élever à près de 3,9 % du PIB en 2025, contre environ 3,5 % estimé pour 2024, selon les projections du Haut-commissariat au plan (HCP).
L’économie marocaine aurait progressé de 3% au quatrième trimestre 2024, en variation annuelle, après +4,3% au troisième trimestre. Par contre, le déficit budgétaire est projeté à 3,9% du PIB en 2025.
Dans son rapport sur le budget économique prévisionnel de 2025, le Haut-commissariat au plan (HCP) estime que cette évolution reflète une croissance plus rapide des dépenses globales par rapport aux recettes ordinaires.
Les recettes ordinaires poursuivraient leur raffermissement en 2025, soutenues par une hausse des recettes fiscales (+7,5 %) et non fiscales (+5,6 %).
Les recettes fiscales devraient atteindre 19,8 % du PIB en 2025, portées par la consolidation des impôts directs (8,8 % du PIB) et indirects (8,4 % du PIB).
Les recettes non fiscales, bénéficiant de mécanismes de financements innovants et des revenus des établissements publics, devraient se stabiliser à 4,4 % du PIB en 2024 et 2025.
Les dépenses globales augmenteraient pour atteindre 28,8 % du PIB en 2025, contre 28,2 % en 2024.
Les dépenses ordinaires représenteraient 21,9 % du PIB en 2025, en raison notamment de l’accroissement des dépenses de biens et services (18,1 % du PIB) et des dépenses de personnel (11,1 % du PIB).
Les transferts et subventions aux secteurs sociaux contribueraient également à cette hausse.
Par ailleurs, les dépenses de compensation devraient diminuer à 1,1 % du PIB, en lien avec la baisse des prix des matières premières et la poursuite de la décompensation partielle du gaz butane.
Les dépenses d’investissement, atteignant 6,9 % du PIB en 2025, reflètent l’engagement de l’État à soutenir l’activité économique à travers un effort soutenu d’investissement public.
SL/te/Sf/APA