Des combats se sont poursuivis lundi dans l’est de la République démocratique du Congo entre les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda et l’armée congolaise, au lendemain d’un sommet avorté entre les présidents des deux pays à Luanda.
Au lendemain du Sommet tripartite avorté, les combats continuaient et l’armée congolaise a perdu le contrôle de Matembe, localité de la province du Nord-Kivu située sur l’axe menant à l’important carrefour commercial de Butembo, selon des sources militaires et locales.
La veille, de violents affrontements avaient déjà opposé les Forces armées congolaises (FARDC) au M23 à Matembe, à environ 150 km au nord de la capitale provinciale Goma.
Les affrontements ont repris lundi matin « dans les collines situées entre Matembe et la localité voisine de Vutsorovya », selon John Mahangaiko, porte-parole d’une des milices pro-Kinshasa présentes dans la région, notamment par l’AFP.
Une source militaire congolaise a confirmé de son côté que les FARDC ont dû se « replier ».
L’est de la RDC riche en minéraux est le théâtre de violences depuis 30 ans. Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), groupe armé soutenu par Kigali et son armée, s’est emparé depuis novembre 2021 de vastes pans de territoire dans l’est de la RDC.
Dimanche, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer pour un sommet organisé à Luanda par le chef d’Etat angolais Joao Lourenço, médiateur désigné de l’Union africaine (UA) dans le conflit entre Kigali et Kinshasa.
Un accord « pour le rétablissement de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC » devait être posé sur la table mais les deux parties n’ont pas réussi à s’accorder sur l’ensemble des termes, aboutissant à l ‘annulation en dernière minute du sommet des chefs d’Etat.
APA/Sf/AFP