Le chef de l’Etat du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a prononcé ce jeudi 28 novembre un discours marquant lors de la troisième édition de la Journée nationale des daaras, à Diamniadio, près de Dakar.
Dans une allocution empreinte de solennité, il a rendu hommage à ces écoles coraniques, soulignant leur rôle historique et spirituel. « Les daaras ne sont pas seulement des lieux de transmission du savoir religieux, mais aussi des sanctuaires où se forge l’âme de notre nation », a-t-il déclaré.
Le président Faye a salué les acteurs clés des « daaras », notamment les enseignants coraniques et les femmes assurant le soutien logistique, affirmant que « par leur dévouement, souvent dans des conditions difficiles, ils inculquent aux jeunes des principes de foi, de discipline et d’humilité, qui constituent le socle de leur épanouissement. » Il a également insisté sur la nécessité de reconnaître l’apport des femmes qui, dans l’ombre, soutiennent ces institutions essentielles.
Cependant, le chef de l’Etat a reconnu les défis auxquels les « daaras » font face, en particulier la mendicité forcée des enfants. « Le phénomène de la mendicité forcée des enfants constitue une déviance qu’il faut corriger. Ces pratiques, qui n’ont rien à voir avec le sens même de ces institutions, doivent être revues », a-t-il dénoncé, plaidant pour une réforme afin que chaque enfant puisse apprendre et s’épanouir dans la dignité.
Dans ce cadre, Bassirou Diomaye Faye a annoncé la convocation des premières assises nationales des daaras. Ces consultations réuniront tous les acteurs concernés, éducateurs, familles religieuses, décideurs politiques et partenaires financiers, pour repenser le rôle des daaras dans le système éducatif. Trois axes prioritaires guideront ces discussions, à savoir repenser leur place pour assurer une équité totale entre les enfants, introduire des matières modernes telles que les mathématiques et les langues étrangères, et instaurer un cadre financier stable grâce à un partenariat public-privé renforcé par l’État.
Le président sénégalais a tenu à préciser que « cette réforme ne vise pas à dénaturer les daaras, mais à leur permettre de répondre avec efficacité et pertinence aux exigences de notre époque, tout en préservant leur âme et leur vocation première. » Il a également mis en avant les succès des « daaras » modernes, citant les performances des ndangotara lors de compétitions internationales de récitation du Coran et la réussite d’anciens élèves dans les universités sénégalaises comme une preuve de leur potentiel.
Pour finir, Bassirou Diomaye Faye a lancé un appel à la mobilisation nationale pour faire des « daaras» un modèle d’excellence éducative et de cohésion sociale, indiquant que « la préservation et la valorisation des daaras sont une obligation morale », invitant « chacun et chacune à œuvrer pour faire des daaras un modèle d’excellence éducative et de cohésion sociale, indiquant que « la préservation et la valorisation des daaras sont une obligation morale », invitant « chacun et chacune à œuvrer pour faire des daaras un modèle d’excellence éducative et de cohésion nationale. »
TE/APA