Le Sénégal ambitionne de réduire significativement sa dépendance pharmaceutique d’ici les dix prochaines années, en relevant la production locale de médicaments à hauteur de 50%.
Les nouvelles autorités sénégalaises visent la souveraineté dans tous les secteurs. Le pays importe actuellement plus de 90% de ses médicaments et vaccins, illustrant une forte dépendance à l’étranger, malgré une expertise locale suffisante pour satisfaire une part importante de ses besoins. Le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, réuni samedi à Mbour (ouest), a exprimé son ambition de produire la moitié des médicaments du pays d’ici la prochaine décennie.
« Nous avons pour objectif majeur, d’ici à 2035, de produire 50% de nos besoins en médicaments, ici, au Sénégal », a déclaré le président du syndicat, Serigne Ahmadou Bamba Ndour, appelant à « l’aide des autorités » pour concrétiser cette vision. Il s’exprimait lors de la quatrième édition des Journées du médicament, placée cette année sous le thème des mutations du système sanitaire sénégalais dans l’économie du médicament.
Présidant la rencontre, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a rassuré les pharmaciens privés quant à la détermination du gouvernement à rendre le Sénégal autosuffisant en produits pharmaceutiques. « C’est une priorité pour le gouvernement, qui table sur une relance de la production pharmaceutique locale. (…) Plus nous produirons, moins nous importerons, et les médicaments coûteront moins cher », a-t-il affirmé.
M. Sy a ajouté que les techniciens de son ministère travaillent pour garantir « l’accès de tous les Sénégalais à des médicaments de qualité et à moindre coût ».
ODL/Sf/ac/APA