Pour les responsables de la formation politique, la disparition du secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF) serait l’œuvre des agents des services de renseignement.
Sans son président Yaya Dillo, tué lors d’un raid des forces de sécurité en février dernier, le Parti socialiste sans frontières (PSF) subit un nouveau coup dur. Le 20 septembre, son Secrétaire général, Gam Robert, qui dirigeait le parti depuis cette tragédie, a été porté disparu.
L’alerte a été donnée par Fatimé Adoum Youssouf, Secrétaire générale adjointe du PSF, lors d’une conférence de presse tenue le 21 septembre au soir.
Selon Mme Youssouf, la disparition de Gam Robert a été constatée après une visite du bureau exécutif du parti Les Patriotes. Elle a précisé que des véhicules aux vitres teintées avaient été aperçus aux abords du siège du PSF, situé à Chagoua, au moment de cette visite.
« Il est évident que Gam Robert a été enlevé par les services de renseignement. Il n’a jamais reçu de convocation de quiconque », a accusé Fatimé Adoum Youssouf.
Le PSF soupçonne que cet enlèvement soit lié à la déclaration faite par Gam Robert lors d’une conférence de presse le 14 septembre, dans laquelle il demandait justice pour Yaya Dillo.
Depuis l’assassinat de ce dernier lors d’une opération des forces de sécurité contre le siège du parti, Gam Robert n’a cessé de réclamer que la vérité soit faite sur les circonstances de sa mort. Il a également exigé la libération des membres du PSF, condamnés à de lourdes peines pour rébellion.
« Le PSF appelle le Président de la République à rappeler à l’ordre les services de renseignement. Ces intimidations ne font que renforcer notre détermination à lutter pour la justice et la paix. Le PSF exige la libération immédiate et sans condition de son Secrétaire général », a conclu Fatimé Adoum Youssouf.
CA/ac/Sf/APA