Après Addis-Abeba en voie, Brazzaville, Dar es Salaam et Luanda, respectivement au Congo, en Tanzanie et en Angola, devraient également être des pôles urbains d’ici 2035, selon un rapport de l’EIU publié lundi.
Les mégapoles africaines traditionnelles telles que Le Caire, Lagos et Johannesburg devraient maintenir leur domination économique. Intitulé « Villes africaines 2035 », le rapport prévoit que les villes de taille moyenne, telles qu’Addis-Abeba, connaîtront probablement des taux de croissance beaucoup plus rapides.
Le développement des infrastructures, l’urbanisation et l’émergence de mégapoles à proximité sont considérés comme des facteurs déterminants pour la transformation des villes.
Addis-Abeba, déjà reconnue comme l’une des économies urbaines les plus dynamiques d’Afrique, devrait connaître une croissance annuelle du PIB réel proche ou supérieure à deux chiffres jusqu’en 2035, tandis que des villes comme Nairobi et Abuja devraient connaître des taux de croissance compris entre 6 et 8 % au cours de la même période.
Le rapport souligne que l’Afrique connaît une croissance démographique rapide, en particulier dans les zones urbaines, sous l’effet d’un accroissement de l’exode rural.
« La population urbaine de l’Afrique passera d’environ 650 millions en 2023 à près d’un milliard en 2035, ce qui représente un taux de croissance annuel composé (TCAC) d’environ 3,5 %, avec plus de 50 % des Africains vivant dans les villes d’ici 2035 », note le rapport.
Il prévient toutefois que l’urbanisation rapide entraînera des défis, notamment la surpopulation, l’expansion des établissements informels et un taux de chômage élevé, autant de facteurs qui mettront à rude épreuve les services publics sur le continent.
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