Le Sénégal a signé un accord historique avec la Chine pour participer à la Station internationale de recherche lunaire (ILRS), un projet ambitieux prévu pour 2035, marquant ainsi un nouveau chapitre dans l’exploration spatiale sénégalaise.
Le jeudi 5 septembre 2024 marque un tournant décisif pour le Sénégal dans le domaine spatial. Lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième Conférence internationale sur l’exploration de l’espace lointain, un accord majeur a été signé entre le Sénégal et la Chine pour la coopération sur la Station internationale de recherche lunaire (ILRS).
Maram Kaïré, directeur de l’Agence Sénégalaise d’Études Spatiales (Ases) et fondateur de l’Association Sénégalaise de Promotion de l’Astronomie (Aspa), a joué un rôle clé en coordonnant cet accord avec Li Guoping, ingénieur en chef de l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA). Ce partenariat stratégique s’est noué en marge de la visite officielle que le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué à Beijing pour le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), au cours de laquelle il a rencontré le Président chinois Xi Jinping.
Dans le cadre de cet accord, la Chine s’engage à construire une station robotisée ILRS d’ici 2035, avec cinq lancements prévus pour établir des infrastructures essentielles telles que l’énergie et les communications. À plus long terme, une station lunaire capable d’accueillir des humains pour des missions prolongées est prévue pour 2045.
Pour Maram Kaïré, qui a également coordonné le lancement du premier nanosatellite sénégalais, cet accord représente une opportunité historique pour le Sénégal. Il fait suite à la création de l’Agence Sénégalaise d’Études Spatiales et marque la montée en puissance du Sénégal comme « nation spatiale ». Le pays s’inscrit ainsi dans une dynamique globale d’exploration lunaire en collaboration avec des partenaires internationaux de renom.
Maram Kaïré a relevé l’importance stratégique de cette coopération pour le développement économique et technologique du Sénégal, affirmant que « le secteur spatial sera au service du développement grâce aux produits et services destinés à l’État et aux populations ». La collaboration avec la Chine permettra également de renforcer les capacités humaines et techniques du Sénégal, tout en assurant un transfert de technologie durable.
Les retombées de cette coopération dépasseront le simple cadre scientifique. Les technologies dérivées de l’exploration spatiale, notamment celles liées aux satellites, joueront un rôle crucial dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, la gestion des ressources naturelles, ou encore la prévention des catastrophes.
AC/Sf/APA