Des tensions pourraient se manifester dans la région de la Corne de l’Afrique après l’arrivée, mardi, de deux avions militaires égyptiens C-130 à l’aéroport international d’Aden Adde, à Mogadiscio, la capitale de la Somalie.
Selon les informations parvenues à APA mercredi, des avions transportaient des équipements militaires ont atterri à Mogadiscio, avant le déploiement de 10 000 soldats égyptiens en Somalie dans le cadre d’un accord de défense entre les deux pays.
L’Éthiopie n’a pas réagi publiquement à la présence de personnel et d’équipements militaires égyptiens en Somalie.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohammed a récemment annulé le troisième cycle de pourparlers indirects avec l’Éthiopie, initiés par la Turquie à Ankara.
La tension dans la région s’est développée après que l’Éthiopie et le Somaliland sécessionniste ont signé un protocole d’accord qui offre à l’Éthiopie un accès à 20 kilomètres de côte au Somaliland sur la base d’un contrat de location de 50 ans, une fois l’accord achevé.
En raison de cet accord, la Somalie accuse l’Éthiopie de « violer sa souveraineté » sur le Somaliland, qui existe en tant qu’État de facto depuis plus de 33 ans.
Le gouvernement somalien a obtenu un soutien diplomatique et militaire, notamment de la part de l’Égypte et de l’Érythrée.
L’Égypte et l’Éthiopie entretiennent des relations tendues en raison de la construction du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), achevée à plus de 97 %.
Le Caire estime que le GERD compromettrait sa part naturelle d’eau du plus long fleuve d’Afrique.
La Somalie avait clairement fait savoir qu’elle n’était pas favorable à l’envoi de troupes éthiopiennes dans le cadre de la future mission de maintien de la paix de l’Union africaine.
MG/as/lb/Sf/ac/APA