Le verdict est tombé dans l’affaire des ristournes des cotonculteurs au Mali. Des condamnations et la restitution de 8 milliards de FCFA pour un détournement de deniers à des fins personnelles et politiques.
Fin du feuilleton dans l’affaire de corruption concernant les ristournes des cotonculteurs du Mali. Bakary Togola, ancien président de la Confédération des Sociétés Coopératives de Producteurs de Coton (C-SCPC), a été condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’une restitution de près de 8 milliards de FCFA. Quatre autres responsables ont également été condamnés pour leur rôle dans ce détournement de fonds, qui a également servi à financer la campagne présidentielle de 2018 de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
La C-SCPC, sous la présidence de Togola de 2013 à 2019, a reçu environ 13,431 milliards de FCFA de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT).
Cependant, des audits ont révélé que près de 9,5 milliards de FCFA n’ont pas été correctement justifiés, ce qui a conduit à des accusations de malversations massives. Une partie de ces fonds, environ 600 millions de FCFA, a été utilisée pour financer la campagne présidentielle d’IBK en 2018.
Le procès a insisté sur la gravité de l’usage abusif des fonds destinés aux cotonculteurs pour des fins personnelles et politiques. Le ministère public a insisté sur la nécessité de sanctions exemplaires pour prévenir de tels détournements à l’avenir. Bien que Togola soit incarcéré depuis 2019, il pourrait être libéré prochainement en raison du temps déjà passé en détention.
Ce verdict s’inscrit dans le cadre de la lutte engagée par les autorités de la Transition contre la corruption au Mali. L’éventuelle libération de Togola ne manquera pas de susciter des réactions au sein de la société civile et relancer les débats sur la gouvernance au Mali.
MD/Sf/te/APA