Une commission est mise en place au Sénégal pour examiner les secteurs concernés par la révision des contrats stratégiques déjà conclus par le Sénégal, entre autres, le pétrole, les mines, la fiscalité et l’économie.
Le gouvernement sénégalais a mis en place une commission chargée de réexaminer les contrats conclus entre l’État du Sénégal et divers partenaires dans des secteurs stratégiques, afin de protéger les intérêts de la nation.
Cette initiative répond à une promesse électorale des nouvelles autorités, a souligné lundi 19 août le Premier ministre Ousmane Sonko. « La création de cette commission découle de la volonté du président de la République de respecter l’engagement pris pendant longtemps en tant que parti d’opposition », a indiqué Ousmane Sonko, le leader de Pastef, sur la télévision nationale RTS, présentant les membres de la commission.
Ouverte aux expertises sénégalaises tant nationales qu’internationales, elle est présidée par El Hadji Ibrahima Diop, un ancien inspecteur des impôts et domaines. La commission est composée d’avocats et d’experts de divers domaines pour mener à bien cette mission.
Devant le Premier ministre, M. Diop a assuré que l’instance qu’il dirige abordera cette tâche « avec méthode et efficacité ». « Nous avons vivement regretté et dénoncé la manière dont les accords et conventions ont été signés, souvent au détriment des intérêts stratégiques du Sénégal et de son peuple », a-t-il ajouté, en faisant référence aux contrats signés dans le secteur des hydrocarbures alors que le Sénégal a commencé la production d’une partie de son pétrole depuis juin dernier.
« Nous avions pris l’engagement ferme de revenir sur ces accords, de les réexaminer et de les rééquilibrer pour l’intérêt de la nation. Nous tenons à respecter les engagements que nous prenons avec le peuple », a-t-il poursuivi.
Le cinquième président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été désigné par Sonko comme candidat de Pastef à la présidentielle de mars dernier. Il remporte le scrutin au premier tour avant de nommer Ousmane Sonko comme Premier ministre. Le tandem met en œuvre depuis lors un programme souverainiste et panafricaniste.
Le Premier ministre précise que l’objectif de la commission n’est pas de remettre en question tous les accords passés, mais de travailler de manière rigoureuse et méthodique sur les aspects juridiques de ces conventions. « Notre logique n’a jamais été de tout raser et de nationaliser, mais plutôt de réviser ces conventions en conformité avec les textes juridiques », a-t-il déclaré, notant que les secteurs concernés par la révision incluent le pétrole, les mines, la fiscalité et l’économie.
ODL/Sf/te/APA