L’Afrique du Sud possède à elle seule plus de 80 % des ressources mondiales de platine.
Le marché mondial des métaux du groupe du platine (MGP), comprenant le platine, le palladium, le rhodium, l’iridium, l’osmium et le ruthénium, enregistrera une augmentation de 4,47%, selon le cabinet d’études de marché Mordor Intelligence.
La croissance du marché proviendra en partie de la demande croissante de platinoïdes dans les technologies vertes, y compris les technologies énergétiques à base d’hydrogène, générant à son tour des opportunités dans les chaînes de valeur de l’exploitation minière et de l’hydrogène en Afrique, indique le cabinet dans un communiqué transmis à APA jeudi.
Le sommet Critical Minerals Africa (CMA), qui se tiendra du 6 au 7 novembre au Cap, tentera d’analyser le lien entre les platinoïdes et l’hydrogène vert, ainsi que leur rôle évolutif dans le cadre de la transition énergétique africaine et mondiale, ajoute le communiqué.
Le continent abrite les plus grandes réserves mondiales de platinoïdes, l’Afrique du Sud possédant à elle seule plus de 80 % des ressources mondiales et le Zimbabwe détenant également des réserves substantielles.
Ces métaux jouent un rôle essentiel dans la technologie des piles à combustible, car ils permettent de produire de l’électricité à partir d’hydrogène et d’oxygène. À mesure que les pays africains – notamment la Namibie, l’Afrique du Sud, la Mauritanie et l’Égypte – intensifient leurs activités dans le domaine de l’hydrogène vert, la demande à long terme en platinoïdes devrait augmenter considérablement, alimentant une large gamme d’applications allant des véhicules à pile à hydrogène à la production d’électricité stationnaire, en passant par les processus industriels.
Le potentiel de l’hydrogène vert en Afrique
L’Afrique offre un potentiel considérable pour la production d’hydrogène vert en raison de l’abondance de ses ressources renouvelables. Selon la Banque européenne d’investissement, l’Afrique a le potentiel de produire 50 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici à 2035, ce qui pourrait contribuer à répondre aux besoins énergétiques des secteurs de l’électricité, des transports et de l’industrie, à décarboniser les industries fortement polluantes, ainsi qu’à être utilisé pour l’exportation au niveau mondial.
La Namibie est un pionnier de l’hydrogène vert sur le continent, ayant obtenu des milliards d’investissements pour des projets d’hydrogène vert de la part de divers investisseurs, dont l’USAID, la Banque de développement de l’Afrique australe et la société d’investissement japonaise ITOCHU.
L’entreprise d’énergie verte Hyphen Hydrogen Energy met en œuvre un projet de 10 milliards de dollars, avec la capacité de produire 350 000 tonnes métriques par an en utilisant 7 GW d’énergie renouvelable et 3 GW d’électrolyseurs d’hydrogène.
En mai dernier, l’opérateur portuaire belge Antwerp Bruges s’est associé à l’autorité portuaire namibienne pour développer une installation de stockage d’hydrogène et d’ammoniac de 250 millions d’euros dans le port de Walvis Bay, afin de faciliter le transport de l’hydrogène vers les marchés régionaux et mondiaux.
WN/as/lb/te/APA