Le chef de l’Etat zambien prend part, à Paris, au sommet pour un nouveau pacte financier mondial.
Le président Hakainde Hichilema est optimiste quant à une percée dans les négociations de la Zambie avec les créanciers internationaux sur la restructuration de la dette du pays, en marge du sommet de Paris sur le système financier mondial qui a débuté jeudi.
Hichilema a déclaré à des journalistes dans la capitale rwandaise, Kigali, qu’il était persuadé de parvenir à un accord de restructuration de la dette avec les créanciers officiels d’ici le week-end.
M. Hichilema participe au sommet de deux jours pour un nouveau pacte mondial de financement qui a débuté jeudi à Paris, en France.
Il a laissé entendre qu’un accord pourrait être annoncé en marge de cette rencontre, avec le président français Emmanuel Macron et le premier ministre chinois Li Qiang.
« Il a été convenu que nous devions tous les trois nous tenir côte à côte dans les deux prochains jours. Vous pouvez interpréter ce que cela signifie », a-t-il confié aux journalistes.
La Chine et la France ont coprésidé le comité officiel des créanciers de la Zambie.
C’est la deuxième fois en autant de mois que M. Hichilema se rend à Paris à la recherche d’un programme de restructuration de la dette favorable.
La France a joué un rôle clé dans le programme de restructuration de la dette de la Zambie, puisqu’elle siège au Club de Paris des créanciers et au G20, qui ont discuté de la situation de la dette de la Zambie au titre de son cadre commun de traitement de la dette.
M. Hichilema a hérité d’une énorme dette extérieure lorsqu’il a pris ses fonctions en août 2021.
La dette extérieure de cette nation d’Afrique australe s’élevait à 17 milliards de dollars américains à la fin de 2021, dont un tiers était dû à la Chine, selon les données du gouvernement zambien.
La Zambie a fait défaut sur sa dette extérieure en 2020 et travaille sur une restructuration avec les créanciers bilatéraux et les détenteurs d’obligations privées, mais les pourparlers ont traîné en longueur en raison d’une absence de consensus sur la manière de fournir un allègement de la dette.
« Le cadre sur lequel nous nous mettrons d’accord – espérons-le – dans les prochains jours pourra ensuite être déployé pour aider d’autres pays », a déclaré M. Hichilema.
La France accueille les 22 et 23 juin plus de 300 participants de haut niveau, dont des chefs d’État et de gouvernement, des représentants d’organisations internationales, de la société civile et du secteur privé.
L’objectif de ce sommet est de jeter les bases d’un système financier rénové et adapté aux défis communs du 21e siècle, tels que la lutte contre les inégalités, les changements climatiques et la protection de la biodiversité.
JN/fss/ac/APA