L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a averti jeudi que près de cinq millions de ménages
dans les régions d’Ethiopie touchées par la sécheresse risquent de perdre leur bétail.
L’agence des Nations Unies pour les migrations, dans son dernier aperçu de la crise, a déclaré que les communautés du sud et de l’est de l’Ethiopie souffraient d’une sécheresse dévastatrice à la suite de cinq saisons des pluies consécutives infructueuses. Il est fort probable qu’une sixième saison ratée se produise en 2023, un phénomène inédit dans l’histoire de l’humanité.
« Un niveau stupéfiant de mortalité du bétail affecte considérablement les moyens de subsistance, avec plus de 6,85 millions de bêtes mortes depuis la fin de l’année 2021 », a déclaré l’agence onusienne.
Elle a également averti que dans les régions d’Ethiopie touchées par la sécheresse, principalement Oromia, Somali et les régions des Nations, Nationalités et Peuples du Sud, près de cinq millions de ménages pourraient perdre leur bétail à cause de la sécheresse.
« La sécheresse prolongée a provoqué d’importants déplacements de population qui devraient s’intensifier au cours des prochains mois dans les communautés dont les moyens de subsistance sont érodés. Elles seront déracinées à la recherche de nourriture, de pâturages et d’eau ».
Près de trois millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays ont été identifiées en Ethiopie en 2022, les risques de déplacement restant élevés en 2023 et au-delà.
Selon l’OIM, le conflit dans le nord du pays, la violence dans de nombreuses autres régions et les risques naturels tels que l’une des pires sécheresses de ces dernières décennies, les inondations fréquentes et les glissements de terrain sont les principaux facteurs de déplacement.
MG/abj/fss/APA