Pour garantir la participation effective des entreprises locales dans la chaîne de valeur pétrolière et gazière, les banques doivent adapter leurs offres de financement à la particularité du secteur selon Mor Ndiaye Mbaye, Secrétaire Technique du Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL).
L’exploration, le développement, l’exploitation, la valorisation et la distribution des ressources pétrolières et gazières nécessitent des investissements lourds ainsi que de nombreux équipements et technologies. Sans un encadrement juridique spécifique, l’essentiel de ces outils seraient majoritairement importés. D’où l’adoption, en 2019, de la loi sur le contenu local.
Celle-ci a pour objectif de promouvoir l’utilisation de biens et services nationaux sur l’ensemble de la chaîne de valeur pétrolière et gazière. Cependant, l’utilisation de la main d’œuvre locale et la participation des entreprises nationales aux activités du secteur ne peuvent être optimales que si les défis liés à la faiblesse des capacités techniques, technologiques et économiques des sociétés locales et ceux liés à la qualification professionnelle de la main d’œuvre sont relevés.
« Pour accéder aux opportunités offertes par le cadre légal, les entreprises ont besoin d’être accompagnées financièrement. L’industrie pétrolière et gazière est très capitalistique, mais aussi très exigeante en termes de normes, de qualité… Certains travers n’ont donc pas leur place dans les opérations », a déclaré le Secrétaire Technique du Comité National de Suivi du Contenu Local (CNSCL), Mor Ndiaye Mbaye.
« Si le financement ne suit pas, si les entreprises ne sont pas prêtes à temps pour pouvoir participer réellement dans les opérations, nous ne pourrons pas atteindre l’objectif de maximiser les retombées de ces opérations dans notre économie. Et pour cela, l’instrument financier mérite d’être revu ou au moins adapté », a-t-il plaidé.
A en croire Mor Ndiaye Mbaye, « le secteur oil&gas exige un plus. Il faut de la rapidité dans la mise en place des instruments de financement. Il faut aussi ajouter une dimension spécifique qui prenne en compte la particularité du secteur pour accompagner les entreprises dans cette œuvre ».
« Nous souhaitons apporter des solutions de financements adaptées, des prêts spécifiques aux entreprises locales évoluant dans le domaine des hydrocarbures. En nous rapprochant ainsi des différents acteurs, nous pouvons mieux appréhender leurs problématiques et leurs contraintes afin de proposer l’accompagnement le plus pertinent », a soutenu, dans un communiqué remis à la presse, Sahid Yallou, Directeur Général de Ecobank Sénégal.
ARD/ac/APA