Le South African Community Party (SACP) a menacé de se présenter aux élections de l’année prochaine au
sein d’une « alliance reconfigurée ou de se présenter aux élections de manière indépendante » si une alliance reconfigurée ne se matérialisait pas.
Lors d’une interview télévisée jeudi, le secrétaire général du SACP, Solly Mapaila, a accusé le Congrès national africain (ANC au pouvoir) de traiter son parti « comme un partenaire de second rang qui n’est utile qu’au moment des élections’.
« Nous avons pris la décision de disputer les prochaines élections dans le cadre préféré d’une alliance reconfigurée », a déclaré le secrétaire général.
Et d’ajouter : « Mais nous avons également dit que si cette modalité ne prenait pas forme, nous passerions à la deuxième modalité ».
Cette deuxième modalité consisterait en un front de gauche large ou populaire au sein duquel le SACP travaillerait avec d’autres forces sociales, sans nécessairement attendre une bannière de parti politique
sous l’égide de l’ANC, a-t-il déclaré.
« Avec un peu de chance, le SACP pourrait jouer un rôle beaucoup plus visible et dominant et avoir des candidats crédibles qui pourraient diriger ce front de gauche particulier », a indiqué M. Mapaila.
Le SACP forme une alliance de gouvernement avec l’ANC et le Congrès des syndicats sud-africains, ce qui a permis à certains de ses membres de faire partie du gouvernement.
Le SACP, qui a perdu son leader charismatique Chris Hani en 1993, est officiellement enregistré comme parti politique dans le pays.
NM/jn/fss/APA