La Côte d’Ivoire, qui abrite la 13e édition des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA 2024), les 20 et 21 novembre 2024, entend renforcer à travers les différentes réflexions, sa stratégie nationale d’Intelligence artificielle (IA), en cours d’élaboration.
« Dans le cadre de l’innovation, nous sommes en train d’élaborer la stratégie nationale de l’Intelligence artificielle », a dit ce mardi 19 novembre 2024, à la presse, Stéphane Coulibaly, directeur de l’innovation, des start-ups et du secteur privé au ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation.
« Le positionnement de la Côte d’Ivoire, je pense, est très clair : C’est d’être un leader en la matière. Nous sommes actuellement un leader émergent et nous souhaitons avec cette stratégie, nous positionner comme le leader de l’IA en Afrique », a déclaré M. Stéphane Coulibaly.
Toutefois, « plusieurs choses sont à mettre en place et ça commencé par la création de la Stratégie nationale du développement du numérique, en 2021, qui avait en son sein sept piliers principaux, dont l’innovation et les infrastructures, l’IA et le cloud », a-t-il fait observer.
Les défis face à l’IA
« Nous travaillons actuellement à la mise en place de cette stratégie et au-delà de ça, nous avons fait aussi beaucoup d’efforts au niveau des infrastructures avec les data centers que nous avons essayé de mettre en place » et qui seront étendus dans plus de 240 localités en Côte d’Ivoire », a indiqué M. Coulibaly.
« Au terme de notre stratégie, nous voulons créer un hub stratégique pour le développement des idées sur l’IA, que ce soit au niveau des laboratoires de recherche, des start-ups ou du secteur privé pour développer des solutions africaines », a-t-il fait savoir.
Jérôme Ribeiro, cofondateur de Human AI, a souligné qu’il faut miser sur l’innovation, rassembler les écosystèmes et les entreprises. Car, « on peut former les meilleurs du monde, mais ils vont partir » pour évoluer dans un environnement propice.
Se prononçant sur les enjeux du cloud et de l’IA en Afrique, il a relevé « un manque d’infrastructures et la formation » dans un continent où 60% des populations ont moins de 25 ans. Pour lui, il faut donner l’opportunité aux futures générations de faire partie de ce monde-là.
Les enjeux de l’IA
Le directeur général de la transformation numérique et de la digitalisation, Olivier Avoa Assouhan, a salué cette initiative qui réunit les experts du continent « pour échanger sur les enjeux essentiels de notre époque, c’est-à-dire le numérique ».
Olivier Avoa Assouhan a d’ailleurs relevé que le numérique, aujourd’hui, transforme les habitudes, la façon de communiquer, de consommer les médias, de commercer et d’interagir. Il s’est réjoui de la participation de plusieurs ministres de pays africains à ce rendez-vous.
Mahamadou Diallo, directeur de publication de CIO Mag et initiateur des Assises de la transformation digitale en Afrique (ATDA) a soutenu que « l’Afrique doit créer sa propre trajectoire en matière d’IA dans ce flot de data et d’informations qu’on produit ».
L’alliance IA et le cloud, thème central des ATDA 2024, participe à donner à l’Afrique un processus de valorisation de ses données. C’est pourquoi, les pays présenteront au cours de la 13e édition des ATDA, leurs stratégies nationales et de cyber sécurité.
« On aura également une approche de l’Union africaine qui présentera une feuille de route de l’organisation en matière d’IA » en vue de permettre au continent d’être souverain en matière de data centers et de gestion des données critiques, a dit M. Diallo.
AP/Sf/APA